Le président de Ferrari, John Elkann, a déclaré que l'équipe ne pouvait pas s'attendre à être compétitive en F1 avant 2022. Mais il a toutefois renouvelé sa confiance auprès de Mattia Binotto.
Alors que la saison de la Scuderia parait déjà plombée avant même de n'avoir commencé, les dernières nouvelles ne vont surement pas rassurer les tifosi. Invité à s'exprimer au sujet du difficile début de saison de Ferrari, l'administrateur de l'écurie italienne John Elkann n'était pas des plus positifs. Pour lui, Ferrari doit jeter son dévolu sur 2022, et oublier les deux saisons blanches que l'écurie s'apprête à traverser. Il a également exprimé sa "confiance totale" dans le directeur de l'équipe Mattia Binotto.
Binotto confirmé mais surtout rassuré
"Aujourd'hui, nous jetons les bases pour être compétitifs et revenir à la victoire lorsque les règles changeront en 2022. J'en suis convaincu", a déclaré John Elkann. Un aveu d'impuissance assez clair de la part du clan Ferrari. Plus de doute, il ne faudra pas compter sur Ferrari cette année, et encore moins l'année prochaine.
Pourtant, dans la tempête que traverse le bateau Ferrari, son commandant de bord a été confirmé, et même rassuré : "(Mattia) Binotto a les caractéristiques et les compétences nécessaires pour démarrer un nouveau cycle gagnant," se justifie-t-il.
Pour la Gazzetta Dello Sport, le président de la marque italienne s'est confié comme rarement, et a tenu à souligner l'importance de Binotto lors de la domination sans partage de Ferrari au début des années 2000 avec Michael Schumacher, le patron de l'équipe Jean Todt et le directeur technique Ross Brawn. Une sacré équipe.
"Un long chemin nous attend. Quand (Jean) Todt a commencé ce cycle historique (de cinq titres consécutifs) en 2000, nous sommes sortis d'un jeûne qui a duré plus de 20 ans, à partir de 1979. Il lui a fallu du temps, depuis son arrivée en 1993 jusqu'à celui où il a ramené Ferrari à la victoire. L'important, alors, est de travailler sur et en dehors de la piste, en apportant cohésion et stabilité, en construisant la Ferrari que nous voulons étape par étape."
Elkann revient sur le transfert de Carlos Sainz en 2021
Ferrari occupe la cinquième place du championnat des constructeurs après trois courses, avec comme meilleur résultat, une improbable deuxième place de Charles Leclerc en ouverture de saison en Autriche.
Mais John Elkann était décidé à aller plus loin, et a tenu à recontextualiser les mauvaises performances de son équipe :
"Cette année, nous ne sommes pas compétitifs en raison d'erreurs de conception de voitures. Nous avons eu une série de faiblesses structurelles qui existent depuis un certain temps dans l'aérodynamique et la dynamique du véhicule. Nous avons également perdu en puissance moteur."
"La réalité est que notre voiture n'est pas compétitive. Vous l'avez vue sur la piste et vous la reverrez."
Autre dossier chaud de l'intersaison, Elkann est revenu sur la non-prolongation du quadruple champion du monde Sebastian Vettel, et la signature en 2021 de l'actuel pilote McLaren : Carlos Sainz.
"Au cours des 10 dernières années, nous avons eu des champions tels que (Fernando) Alonso et Vettel, qui ont été champions du monde. Mais il est sans doute plus difficile de reconstruire un cycle et de demander patience à ceux qui ont déjà gagné par rapport à ceux qui ont l’avenir devant eux."
"Nous posons les fondations pour construire quelque chose d'important et de durable, et le contrat que nous avons signé avec Charles le prouve: cinq ans, jamais aussi longtemps dans l'histoire de Ferrari."
Autre nouvelle importante, les deux pilotes Ferrari emménageront l'an prochain près de l'usine italienne de Maranello. On sait pas si ça changera grand chose, mais il faut bien un peu de changement pour inverser la tendance :
"Leclerc et Sainz vont s'installer à Maranello, ils seront proches de nos ingénieurs. La nouvelle machine naîtra avec eux."