Emmanuel Macron aimerait voir s'organiser un nouveau Grand Prix de France. Mais la gestion controversée de celui du dernier, dans le Castellet (2018-2022), complique grandement les choses.
La polémique actuelle sur le GP varois “n’aide pas du tout l’image de la France en F1, c’est sûr!” regrette ce samedi 2 mars Eric Boullier, son dernier directeur général, au cours d’une interview publiée par Nice-Presse, un journal azuréen.
Dans le Sud, différents hommes politiques rivaux se déchirent autour de la gestion du Grand Prix de France au Castellet. La dette laissée par les organisateurs, d’une trentaine de millions d’euros, est au centre d’une enquête préliminaire de la police judiciaire toulonnaise.
À Nice, l'opposition accuse le président de la Métropole, membre de ce G.I.P., d'abus de biens sociaux (factures dans des hôtels de luxe, grands restaurants,…) Sauf que d'après Eric Boullier, “Christian Estrosi n’a jamais effectué de dépense personnelle ou injustifiée. Il n’avait pas de carte de crédit liée au G.I.P., et ne se faisait absolument rien rembourser”.
Vers un retour, en ville cette fois ?
En 2016, sous l’impulsion de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il avait été annoncé que le Grand Prix ferait son retour d'ici 2018 dans le Var, après des années d’absence.
La collectivité locale était alors l’actionnaire principal du Groupement d’intérêt public (G.I.P.) organisateur du Grand Prix. 65 millions d’euros de retombées économiques étaient estimées pour la seule première édition, d’après le cabinet spécialisé Deloitte.
Le GP du Castellet tirait sa révérence 24 juillet 2022, mais le président Emmanuel Macron a nommé Christian Estrosi responsable d'une mission visant à organiser une nouvelle compétition, avec l'option d'une épreuve urbaine, toujours sur la Riviera.