Opel Corsa Electric (2024)
Parfaitement adaptée à la ville au quotidien, et capable de s’aventurer en dehors sans trop de problèmes même pour de longs week-ends à quelques heures de la maison, l'Opel Corsa Electric fait preuve de polyvalence.
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Style
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Technologies
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Consommation
Les performances de l’Opel Astra Electric dans un format de citadine ? Après notre essai de la compacte, c’est donc au tour de l’Opel Corsa Electric. La cousine technique de la Peugeot e-208, qui s’inscrit dans la lignée des dernières productions du constructeur, a de quoi séduire. Notre essai complet entre performances, techno, et conso.
Restylage de mi-carrière et montée en puissance oblige, nous voici face à la nouvelle Opel Corsa Electric. Une citadine au design séduisant et dans l’air du temps, conçue pour la circulation urbaine et péri-urbaine.
En ce sens, la recette fonctionne. On peut y observer des lignes racées, qui fonctionnent toujours aussi bien sur ce segment au format contenu. Une silhouette que l’on trouverait même un peu plus dynamique que sa grande sœur Astra Electric, un brin plus sobre et sérieuse.
Opel Corsa Electric : un nouveau visage
Notre modèle d’essai en finition GS reprend évidemment le langage visuel actuel de la marque, porté par la calandre brillante Opel Vizor, avec son discret logo noir. Cette finition se distingue également par sa livrée bi-ton, ici en Gris Grafik avec toit noir. Un coloris inspiré de la tendance Gris Nardo de chez Audi. Personnellement, votre serviteur lui préfère de vraies teintes métallisées, comme les beaux noir, rouge, et bleu Opel, faisant davantage ressortir les quelque sculptures de carrosserie.
Passé ce détail, on y retrouve également les lignes de vitrage noir mat, les jantes alliage 17 pouces, ou encore la belle signature des feux LED Matrix Intellilux à l’avant. Comme pour l’Astra Electric, seul le capteur avant dédié au régulateur adaptatif vient subtilement casser les inserts du bouclier avant. Ceci en toute discrétion.
Notre Opel Corsa Electric profite en tout cas de belles finitions, avec une conception et des assemblages de qualité. Rien à signaler de ce côté, la citadine électrique est au niveau en matière de qualité perçue.
Alors oui, la petite Corsa perd un peu de sa personnalité urbaine avec la calandre Vizor qui vient lisser la face avant. Cette dernière contribue cependant à donner une sensation de largeur, tout en conservant des proportions passe-partout.
La citadine mesure 4,06 m de long, pour 1,76 m de large et 1,43 m de haut. Son empattement s’établit à 2,54 m, ce qui ne fait pas de miracles en matière d’habitabilité à l’arrière, et de capacité d’emport comme nous le verrons un peu plus bas.
À bord : un habitacle équipé mais perfectible
L’Opel Corsa Electric nous accueille à bord d’un habitacle moderne et bien équipé, révélateur de la démarche du constructeur incitant à choisir l’électrique plutôt que le thermique. La Corsa « e » intègre en effet, de série, un combiné d’instrumentation de 7 pouces derrière le volant, doublé d’un écran central tactile de 7 pouces en entrée de gamme électrique. Pour notre modèle GS, ce sera l’écran de 10 pouces. Le duo de dalles numériques, s’il est plutôt complet en termes de contenu et d’informations, pêche néanmoins par son affichage quelque peu daté et sa réactivité pas toujours foudroyante.
On se consolera tout de même avec les boutons physiques conservés, pas de tactile à outrance dans cette Corsa e. Ouf. Pour le reste, la citadine propose un petit rangement dans la console centrale (dont les plastiques brillants sont friands des traces de doigts comme toujours), un port USB-C, une zone de recharge par induction, et bien sûr la connectivité Apple CarPlay ou Android Auto sans fil. Notre modèle d’essai présente un intérieur noir rehaussé d’inserts décoratifs blancs, avec une sellerie mixte Alcantara et simili-cuir. Les sièges sont un poil fermes mais pas inconfortables pour autant.
Les assises sont suffisamment creusées, et l’espace à l’avant est plutôt bon. On aurait aimé pouvoir dire en autant des places arrière, qui montreront leurs limites dès lors que nos passagers dépassent 1,70 m. L’espace aux jambes devient en effet un peu juste, de même que la garde au toit du fait du pavillon légèrement fuyant. Avec un conducteur d’1,70 m et plus, il faudra donc éviter un passager de la même taille directement derrière. La place du milieu ne fait pas de miracles non plus, mais a le mérite de ne pas se montrer trop bombée au niveau de l’assise. Elle sera tout de même à réserver aux petits trajets pour les adultes, ou aux enfants pour les parcours un peu plus longs.
Sans surprise, le dessin de la ligne de toit se traduit également par un volume de coffre pour le moins limité, puisqu’il totalise seulement 267 l, contre 309 l pour les variantes thermiques de cette nouvelle Corsa. Une fois la banquette 60/40 rabattue, la capacité d’emport grimpe à 1 042 l. Rappelons tout de même et à titre indicatif, que la cousine technique Peugeot e-208 fait mieux en la matière, puisqu’elle propose un volume de coffre allant de 309 l à 1 118 l banquette rabattue.
Au volant de l’Opel Corsa Electric
Au-delà du confort, l’ergonomie est à l’avenant une fois installés au volant de l’Opel Corsa Electric. Le poste de conduite assez intuitif et accessible, avec l’essentiel des commandes (physiques donc) à portée de main. Mis à part les commandes au volant qui « cliquent » un peu trop à notre goût, et les molettes caoutchoutées de réglage du volume et du régulateur de vitesse, dont le grip attrape les saletés, il n’y a pas grand-chose à redire. On apprécie le confort du volant en lui-même, très agréable en main. Les matériaux à bord restent en accord avec les ambitions citadines et le positionnement du véhicule dans la gamme, pas de surprises de ce côté-là.
L’ambiance à bord reste quelque peu austère, mais cela reste subjectif. Mais on oublie tout cela une fois la citadine lancée. L’Opel Corsa Electric brille par ses qualités dynamiques, dont une direction précise, et un amortissement suffisamment confortable sur la route. Plus ferme à faible allure certes, mais plus agréable passé les 40 km/h, et encore plus sur parcours péri-urbain. La petite électrique est agile, et promet une grande facilité au quotidien. Dans tous les cas, l’insonorisation plus que correcte est très appréciable jusqu’à 100-110 km/h. Seul le freinage gagnerait à être ajusté, ceci en raison d’un début de course dans le « vide », avant que les plaquettes ne viennent enfin pincer les disques.
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Il faudra donc s’y accoutumer, afin de naturellement aller chercher plus loin que d’habitude pour mieux doser son freinage, et ne pas être surpris par l’absence de réaction. On notera également la présence d’un mode B, un brin brutal et sans possibilité de régler le niveau de récupération d’énergie au freinage (et donc de puissance de « frein moteur »).
Citadine oblige, on aurait bien aimé un mode One Pedal, tout indiqué sur son terrain de prédilection qu’est la ville. Enfin, les aides à la conduite sont quant à elles bien optimisées. Le maintien dans la voie est assez discret, peu intrusif, et se désactive d’un simple appui long. Quant au régulateur actif, il reste assez doux et confortable tant qu’il n’y a pas de gros freinage devant nous, forcément.
Le gros point fort de l’Opel Corsa Electric réside bien évidemment dans sa motorisation électrique e-moteur M3, qu’elle partage avec l’Astra Electric. Ses 115 kW / 156 ch / 270 Nm (en mode Sport) sont autrement plus réactifs et pêchus que sur la compacte, ce qui rend la citadine naturellement plus joueuse et polyvalente. Forcément : elle pèse « seulement » 1 469 kg contre les 1 679 kg de la grande sœur. Et plus sécurisante avec ça, puisqu’elle nous met davantage en confiance sur voie rapide et dans les situations délicates. La fluidité et le silence de l’électrique sont profitables en toutes circonstances, sans oublier les démarrages et relances. Les modes Eco et Normal réduisent la puissance maximale à 82 et 109 ch, ce qui maximise donc la polyvalence de la Corsa e, tout comme son endurance.
Consommation et autonomie de l’Opel Corsa E
Pour ce qui est de l’alimentation électrique, celle-ci est confiée à une batterie de 51 kWh (48,1 kWh nets) pour une autonomie annoncée à 405 km en WLTP. Contre 357 km pour le modèle de 136 ch et sa batterie de 50 kWh (46,2 kWh nets). L’écart de capacité semble très faible dans l’absolu, mais son effet sur l’autonomie s’explique par un travail d’optimisation de la nouvelle batterie NMC, qui pèse par ailleurs 5 kg de moins que sa sœur de capacité inférieure. En pratique, l’autonomie annoncée n’est pas si éloignée de la réalité si l’on adopte une conduite économique. Pour une consommation moyenne de 14 kWh en parcours mixte urbain/péri-urbain du quotidien entre 50 et 90 km/h, l’autonomie atteint environ 345 km.
En mode Eco et avec le pied léger, nous sommes même descendus à 11,7 kWh sur un parcours d’une quarantaine de km, soit plus de 400 km d’autonomie en théorie. Comme toujours, ce sont les voies rapides et en particulier l’autoroute qui auront raison de la batterie de notre Opel Corsa Electric. Un trajet à 130 km/h et on grimpe vite à 23 kWh/100 km soit à peine plus de 200 km. Sur une distance cumulée de 253 km en parcours mixte, nous avons pu observer 16,6 kWh/100 km soit près de 290 km d’autonomie. Quelques relevés réalisés lors de nos essais :
Distance parcourue | Vitesse moyenne | Consommation |
40 km | 30 - 50 km/h | 11,7 kWh/100 km |
30 km | 50 - 70 km/h | 13,4 kWh/100 km |
30 km | 70 - 90 km/h | 16,1 kWh100 km |
40 km | 110 - 130 km/h | 22,7 kWh/100 km |
Pour finir, la recharge rapide en DC plafonne à 100 kW ce qui nous semble tout à fait adapté à cette Opel Corsa Electric, là où l’on trouvait cela un poil juste avec l’Astra. Ambitions obligent, le 20 à 80 % en 30 minutes nous paraît tout indiqué pour la citadine. Compter 5h15 pour une recharge complète en 11 kW (optionnel), sinon, il faudra se contenter du chargeur de 7,4 kW de série.
Notre verdict sur l’Opel Corsa Electric
En résumé, l’Opel Corsa Electric est une citadine électrique bien partie pour remplir son rôle. Compacte, agile, et autrement plus performante et efficiente avec son combo 156 ch / 51 kWh, la Corsa e revendique de sérieux atours. Parfaitement adaptée à la ville au quotidien, et capable de s’aventurer en dehors sans trop de problèmes même pour de longs week-ends à quelques heures de la maison, elle fait preuve de polyvalence. Il faudra cependant veiller au confort routier, en n’oubliant pas l’espace à l’arrière et le volume de coffre, un peu justes.
Valorisante et de très bonne facture, la Corsa électrique fait tout de même grincer des dents au moment de passer à la caisse. Forcément, à partir de 34 900€ pour notre Opel Corsa Electric GS, ça pique un peu. Là encore, Opel met l’accent sur la location plutôt que la vente. En témoignent les offres en LLD/LOA sur 24 mois / 20 000 km (10 000 km/an), dès 99€ par mois sans apport personnel. En face, la principale rivale Peugeot e-208 demande pas moins de 208€ par mois en LLD, après un premier loyer de 3 100€. Vu sous cet angle, cette Opel Corsa e devient tout de suite plus intéressante non ?