Dans le Sud, différents hommes politiques rivaux se déchirent autour de la gestion du Grand Prix de France au Castellet. La dette laissée par les organisateurs, d’une trentaine de millions d’euros, est au centre d’une enquête préliminaire.
L'heure des explications. Ce samedi 2 mars, Eric Boullier, le dernier directeur général du GP, était l'invité du journal azuréen Nice-Presse. Au cours de cet entretien, ce professionnel solide, passé notamment par McLaren Racing, met hors de cause le patron de la structure chargée de la gestion de l’évènement : “Christian Estrosi n’a jamais effectué de dépense personnelle ou injustifiée. Il n’avait pas de carte de crédit liée au G.I.P., et ne se faisait absolument rien rembourser”.
À Nice, l'opposition accuse le président de la Métropole, membre de ce G.I.P., d'abus de biens sociaux (factures dans des hôtels de luxe, grands restaurants,…)
"Il y a bien eu des économies"
Éric Boullier a pu assurer que "toutes les dépenses ont été justifiées" , y compris les nombreux cadeaux à des partenaires privés (pour 132.000 euros rien qu'en 2019), qui ont "plus rapporté que coûté" au Business Club varois.
Au vu de l’endettement de l'organisation du Grand Prix, plus de trente millions d’euros que le contribuable devra éponger via le Département du Var ou encore la Région Sud, le D-G indique que “des économies avaient été menées”.
Enfin, il ne se dit pas opposé "à de nouveaux audits et contrôles", assurant "avoir toujours été transparent".