Passé cet été d'Alpine à Aston Martin, Fernando Alonso vit une seconde jeunesse au sein de l'écurie britannique. Un début de saison convaincant qui n'efface pas la rancune de l'Espagnol vis-à-vis d'Otmar Szafnauer.
Après trois podiums en autant de courses, Fernando Alonso se place troisième du championnat du Monde 2023 et semble de nouveau montrer tout son potentiel au volant de l'Aston Martin.
À 41 ans, le double champion du monde figure comme l'un des pilotes les plus en vue de la grille sur ce début de saison. Pour L'Équipe, il répond sur le fait qu'Alpine n'ait pas voulu le prolonger en partie pour son âge avancé.
"Vous connaissez Otmar (Szafnauer). Ce genre de commentaire, il doit les faire parce qu'il joue un rôle et doit trouver le moyen de déstabiliser. Mais cela ne marche pas avec moi. Je crois que Lewis (Hamilton) avait 35 ans quand il a remporté son septième titre. Le facteur d'âge ne devrait pas jouer sur les pilotes. Et Aston n'a pas eu peur…", a-t-il rétorqué.
Toutefois, l'Espagnol ne garde aucun "ressentiment" envers l'écurie avec laquelle il a été titré à deux reprises en 2005 et 2006 : "Je n'ai aucun regret ni aucun ressentiment pour Renault, ni Alpine. Ce sera toujours ma famille. J'aurais aimé qu'on se comprenne mieux l'an dernier".
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Selon Fernando Alonso, Alpine avait privilégié la piste Oscar Piastri (qui partira finalement chez McLaren) pour accompagner Esteban Ocon en 2023 : "Je me souviens qu'en Australie (en 2022), j'ai parlé avec la direction pour prolonger mon contrat et je n'ai eu aucune nouvelle jusqu'en juillet. J'ai été surpris, mais pas déçu de ne rien recevoir de formel. Ils voulaient investir sur le futur avec Piastri. Je pouvais comprendre d'une certaine manière, ce choix de Renault. Moi je ne suis plus là pour longtemps. Oscar, lui, devrait l'être plus longtemps".
Finalement, après quelques semaines chez Aston Martin, Fernando Alonso pense avoir pris la meilleure décision de sa carrière : "Oui, ça l’est très probablement. Quand je suis parti pour Ferrari (2010), j'ai aussi adoré cette période et on a pu se battre pour le Championnat jusqu'au bout. Tout comme ma décision de signer pour Toyota en WEC et de remporter deux fois Le Mans avec eux. Et en arrivant chez Aston, je pensais avoir une voiture compétitive d'ici un ou deux ans. Là, en six mois, on y est, c'est génial".
Comment explique-t-il son adaptation express au sein de l'écurie britannique ?
"Dès que je suis arrivé chez Aston, j'ai anticipé les problèmes. Je leur ai parlé de mon style de pilotage, du système de conduite assistée sur la colonne de direction. On a travaillé ensemble sur quelques idées et dès le 1er janvier, j'étais dans le simulateur ou à l'usine pour me préparer. Ils ont fait du super boulot d'autant que, lorsque la voiture possède une bonne aéro, quels que soient les retours techniques, j'apprécie", concède-t-il.
Après trois Grands Prix sur les 23 de la saison, Fernando Alonso a déjà enregistré ses 99, 100 et 101èmes podium dans la catégorie reine.