Après sept semaines et 6 Grands Prix de dur labeur, un rapport de force commence à se dessiner entre les pilotes de la grille. Au-delà de la domination des Mercedes, voici les 6 grandes déceptions de ce début de saison en F1.
Bon, Lewis Hamilton file tout droit vers un 7ème championnat du monde, ce n'est désormais un secret pour personne. Mais ce début de saison en F1 nous a réservé quelques petites déceptions, on vous en a sélectionné 6, en 6 Grands Prix. 6. 6 comme la position de Renault au championnat constructeur. Bon, vous avez compris où on voulait en venir.
Daniil Kvyat
Le Russe est clairement l'une des 6 déceptions de ce début de saison en F1. Daniil Kvyat a déjà tout connu avec la firme Red Bull : titularisation, promotion, rétrogradation, licenciement, retour… de quoi vous faire tourner la tête.
Et pourtant, il n'a pas su rebondir comme il aurait dû le faire. Après 6 courses, le pilote Alpha Tauri n'a marqué que deux petits points - contre 14 pour Pierre Gasly.
C'est simple, Kvyat n'a jamais terminé devant le Français en qualifications. Un bon vieux 6-0 des familles qui fait bien mal. Pire encore, il n'a toujours pas réussi à se hisser jusqu'en Q3 quand Gasly l'a déjà réalisé à deux reprises. Dur dur pour le Russe.
Il va falloir réagir très vite, car on en connaît un qui louche déjà sur ce siège en 2021 - Yuki Tsunoda, le petit protégé nippon de la team Honda, 4e du championnat de F2 actuellement.
Ferrari / Sebastian Vettel
Dès les essais hivernaux, Ferrari est apparu en difficulté. Mais à ce point-là, personne n'aurait parié dessus. L'écurie italienne est à la ramasse, et a perdu en moyenne, 1 seconde au tour par rapport à 2019. Cinquième du classement constructeur, à la lutte avec Racing Point et McLaren pour une place sur le podium, autant dire que ce n'est pas vraiment ce qu'on attendait une écurie de ce standing-là.
Alors le président John Elkann a rappelé qu'il ne fallait pas s'attendre à une victoire de Ferrai dans les deux prochaines, la Scuderia a entrainé dans sa chute un quadruple champion du monde, en l'occurrence Sebastian Vettel. L'Allemand est devenu persona non grata au sein de l'écurie, et a été invité à se trouver une autre écurie pour 2021.
Les résultats de Vettel interrogent au sein du paddock, et l'épisode de Barcelone n'a surement pas apaisé les tensions entre les deux parties. En 2020, Vettel c'est 16 points marqués en 6 Grands Prix, et une sixième place à l'arrivée comme meilleur résultat. C'est tout simplement son pire début de saison depuis sa toute première année complète en F1 en 2008, chez Toro Rosso.
Alexander Albon
On dirait qu'être le coéquipier de Max Verstappen porte malheur. L'an dernier, Pierre Gasly en avait fait les frais avant même la mi-saison, et était retourné chez Alpha Tauri, Alex Albon faisait le chemin inverse. Et si le Thaïlandais n'est pas passé loin de son premier podium en F1 - à deux reprises, Brésil 2019 et Autriche 2020 - il s'en trouve depuis à des années lumières.
En qualifications, le pilote de 24 ans tourne à quasiment 1 seconde au tour de son coéquipier, et a déjà manqué la Q3 à deux reprises.
En course, il a quelque peu rectifié le tir en Espagne (6e), mais a tout de même pris un tour par Max Verstappen. L'écart entre les deux pilotes est abyssal, il peut s'expliquer par plusieurs facteurs qui ne sont pas tous en la faveur du Thaïlandais, mais 55 points de retard, quand même, c'est gênant.
Et si pour le moment du côté de Red Bull, on ne cesse de prendre la défense du Thaïlandais - on a même changé son ingénieur de course, une demande qui avait été refusée à Gasly l'an dernier - il y en a un qui commence à sérieusement toquer à la porte. C'est le serpent qui se mord la queue en fait.
Valtteri Bottas
Difficile de mettre le troisième du championnat dans les 6 déceptions de ce début de saison en F1. Mais avec une voiture si dominante, on ne comprend même pas comment il a pu se laisser dépasser par Verstappen au championnat. Ce n'est surement pas son incident de Silverstone qui y changera quelque chose - le Finlandais était tranquillement installé en seconde position avant de crever à trois tours de l'arrivée - puisque le Néerlandais a été contraint à l'abandon dès la premier Grand Prix de la saison.
Au-delà de sa victoire en ouverture à Spielberg, le Finlandais est à la peine, dépassé, presque coulé. En Espagne par exemple, il est resté cloué sur la grille de départ, et a vu Verstappen et Stroll lui passer devant, sans pouvoir lutter. Bottas est même resté derrière le Néerlandais jusqu'à l'arrivée, et a encore perdu des points précieux sur ces deux rivaux au championnat.
Pour sa quatrième saison chez Mercedes, le Finlandais se dirige vers une nouvelle année dans les traces d'Hamilton. Encore une fois.
Renault
C'est à se demander si l'écurie française va vraiment passer ce fameux cap ! Depuis l'arrivée de Daniel Ricciardo l'an passé, elle n'a pas réussi à poursuivre sa progression au classement constructeur. Tellement décevante qu'elle n'a sue retenir son pilote australien, en partance pour McLaren en 2021.
Cette année encore, elle est en retrait par rapport à ses concurrents : McLaren, Racing Point et maintenant Ferrari. Les trois se tiennent la bourre, avec deux points d'écart. Mais Renault est loin, très loin du compte - 25 points de retard.
Et ce n'est pas ses bons résultats à Silverstone (4e et 6e au GP de Grande-Bretagne) qui cacheront la forêt. À Barcelone, l'écurie a vu ses deux monoplaces en dehors du top 10, une première cette saison.
Et comme le rapport de force ne devrait pas changer en 2021, c'est peut-être deux saisons quasi blanches qui se profilent à nouveau. Et dire qu'Alonso va effectuer son retour l'an prochain…
Alfa Romeo / Kimi Räikkönnen
La seule écurie qui peut concurrencer Ferrari dans ce domaine. Dans la catégorie "j'ai le plus régressé d'une année sur l'autre" j'ai nommé Alfa Romeo. L'écurie italo-suisse n'a marqué qu'un petit point cette année, et voit son abonnement aux écuries de fond de grille se prolonger.
Avec Kimi dans ses rangs - 21 victoires en 103 podiums en F1 - l'histoire est encore plus triste. Le Finlandais n'a marqué aucun point en 2020 - 2 points pour Giovinazzi, et vient de se qualifier pour la première fois en Q2 à Barcelone.
En 2021, les noms de Nico Hülkenberg, Robert Schwartzman voire Callum Ilott circulent déjà. Mais cela dépendra avant tout des choix de Kimi Räikkönen sur la suite de sa carrière, martèle Frédéric Vasseur, le patron de l'écurie. on devrait en savoir plus dans les prochaines semaines.