Au terme d'une course peu haletante, Lewis Hamilton s'est imposé pour la quatrième fois à Barcelone. Voici le relevé de notes du Grand Prix d'Espagne avec un Verstappen en forme, un Vettel en mode tacticien et Renault à l'agonie.
Mercedes a géré son week-end d'une main de maître, et Lewis Hamilton a assis son avance au championnat, certes. Mais les performances remarquées de Verstappen, Vettel ou encore Gasly ont de quoi être soulignées, tout autant que la détresse de Renault à Barcelone. Voici ce que vous attendiez tous, le fameux relevé de notes du Grand Prix d'Espagne.
Les bons élèves
Hamilton futur maire de Barcelone
Alors que l'on s'attendait à voir les Mercedes souffrir de leurs pneumatiques ce week-end à cause des fortes chaleurs de Barcelone, c'est tout le contraire qui s'est déroulé. L'écurie allemande a semble-t-il bien bossé cette semaine pour régler les problèmes du week-end dernier, et offrir à ses deux pilotes, un Grand Prix plus tranquille.
Et si le Britannique a imposé son rythme en début de course, il a ensuite déroulé sans jamais être inquiété. Une quatrième victoire consécutive en Espagne, additionné à un nouveau record in the pocket, de quoi lui offrir les clefs de la ville de Barcelone à ce rythme-là.
Encore un nouveau record pour Lewis Hamilton après sa victoire au #SpanishGP ! 🏆🇪🇸 pic.twitter.com/8DTRdehYFg
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Verstappen ne loupe jamais une occasion
Week-end après week-end, le Néerlandais éclabousse la F1 de son talent. Et si ses performances peuvent paraître anodines, c'est dire la régularité et la combativité dont fait preuve le pilote Red Bull à chaque course. Troisième sur la grille de départ, Max Verstappen a sauté sur l'occasion pour dépasser Valtteri Bottas et ne plus lâcher sa seconde place.
Une nouvelle perf de haute volée pour le dauphin de Lewis Hamilton au championnat. Et au vu de la domination des Mercedes, c'est un exploit monstre que réalise le Néerlandais. Chapeau l'artiste.
Vettel pilote, mais aussi maitre-stratège dans l'âme
L'Allemand traverse une passe plus que difficile. Régulièrement éjecté de la Q3, le pilote de la Scuderia est en plus dominé par son cadet Charles Leclerc. Et si le Monégasque a été contraint à l'abandon - il aurait surement terminé devant son coéquipier - la belle stratégie du week-end est à mettre au crédit du quadruple champion du monde. Et surement pas à celui de Ferrari.
Sebastian Vettel a suggéré, engueulé puis recardé tour après tour son équipe. Après tout, il n'avait rien à perdre en réalisant ce petit pari. Sa stratégie à un arrêt a fonctionné, même s'il manquait un peu de rythme en fin de course. Un résultat qui lui a permis de glaner une septième position qui a tout l'air d'un exploit au vu de ses difficultés des derniers Grands Prix, et de devenir le second pilote à atteindre les 3000 points en carrière. Meister-Denker Vettel.
Impressive work from Seb to nurse his tyres home 🎧 🙂
He finished P7 in Spain and won the vote for Driver of the Day 👊#SpanishGP 🇪🇸 #F1 pic.twitter.com/4q6VoINp7m
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On en attendait plus…
Romain Grosjean, du tout au tout
Le Français était peut-être en surrégime vendredi. Et pourtant, ces performances (5e aux EL1, 6e aux EL2) ont suggéré qu'un bon week-end se profilait pour Haas, enfin ! Et bien pas du tout. Dès les qualifications, le Français n'était plus dans le coup et s'est fait sortir dès la Q1. En course, c'était encore pire. Il termine bon dernier, et a même fait une petite frayeur à Kimi Raïkkönen - justifiée - à quelques tours de la fin.
"S'il y a bien un endroit où c'était l'enfer, c'était bien là. La voiture était inconduisible. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vendredi et samedi. C'est pas la même voiture. La voiture faisait ce que je voulais (vendredi). C'est peut-être la pire voiture que j'ai conduit."
🗨️ "C'est peut-être la pire voiture que j'ai conduite de ma vie (…)"
La frustration de Romain Grosjean après sa pénible 19e place au #SpanishGP 🇪🇸 pic.twitter.com/dxX881oaRl
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Bottas s'est fait botté
Le Finlandais avait commencé la saison sur les chapeaux de roue. Et depuis, plus rien, ou du moins presque plus rien. Valtteri Bottas n'a plus gagné une course, et est à la traine face à son coéquipier. Pire encore, il n'a même pas réussi à inquiéter Max Verstappen avec une voiture bien pourtant supérieure.
Au classement, le pilote Mercedes est en train de lâcher des points précieux - 37 points de retard sur Hamilton - et voit la seconde place lui échapper doucement. Il va falloir se reprendre dans deux semaines en Belgique. La pause lui fera peut-être du bien.
Les cancres du week-end
Renault, pas dans les points pour la 1ère fois de la saison
Vendredi, tout allait pour le mieux chez Renault. Ricciardo signait le quatrième temps des essais libres 2 et sortait des performances plus qu'encourageantes en long relais. Puis samedi matin, catastrophe pour Ocon. Le pilote français a tapé le mur violemment en voulant éviter la monoplace de Magnussen. Ses mécaniciens ont fait le boulot pour les qualifications, mais aucun des deux pilotes ne s'est hissé en Q3.
En course, tout pareil. En manque de rythme, les deux pilotes ont subi plus que piloté. Et même le passage au stand tardif de Ricciardo n'y changera rien. Daniel Ricciardo, 11e et Esteban Ocon, 13e, n'ont pu atteindre les points. Une première pour Renault cette année qui réalise une très mauvaise opération au classement constructeur (6e à 25 points de Ferrari).
Ferrari, à l'ouest un jour sur deux
Les courses se suivent et se ressemblent pour la Scuderia. Si Charles Leclerc était une nouvelle fois en mesure de décrocher un top 5 ce week-end, il a été trahit par l'électrique de sa monoplace. Une coupure soudaine et violente dans la chicane a brisé ses espoirs de terminer la course.
Côté stratégie, ce n'est clairement pas mieux. Sebastian Vettel a même dû prendre les devants pour accrocher une maigre septième place. Son ingénieur de course lui a proposé la même stratégie que l'Allemand avait suggéré quelques tours plus tôt. Et ça forcément, ça agace le quadruple champion du monde. Ça valait bien une petite place tout en bas de notre relevé de notes de ce Grand Prix d'Espagne.