Le président de la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA), Nicolas Deschaux, fait le point sur la situation que traverse l'ensemble du monde automobile en France, au micro de Canal +.
Difficile d'y voir clair dans une crise sanitaire dont on ne connait ni l'issue, ni la porte de sortie. Au micro de Canal +, Nicolas Deschaux, président de la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA), fait le point sur une situation bancale liée évidemment à la pandémie de coronavirus, et qui met en suspens, tous les projets et évènements du monde automobile.
Mettre à l'abri les actifs de la fédération
Évidemment, la priorité de la FFSA est de sécuriser l'ensemble des membres et licenciés qui constituent le sport auto français. Pour rappel, la fédération, c'est près de “45 000 licenciés et plus de 1 000 compétitions organisées par an“ comme le souligne Nicolas Deschaux.
"Il y a deux priorités dans cette crise : j'ai évidemment fermé la fédération depuis lundi pour la sécurité du personnel. Nous avons mis en place une adresse mail , qui vise à répondre à toutes les questions des licenciés et des organisateurs, au milieu de cette crise. Et puis, j'ai tenu à m’adresser à mes ligues, mes clubs, pour annoncer les prochaines mesures."
"L’idée était d’abord d’avoir des contacts avec tout le monde, et prendre ensuite des mesures concrètes. À savoir, rembourser l’ensemble des droits de calendrier payés par les associations pour les épreuves annulées, verser des subventions aux ligues pour faire face à ce trou économique conséquent. Et par la suite, rassurer les organisateurs, qui seront maintenus dans leur statut de championnat de France, l’an prochain."
Quid du Grand Prix et du Rallye de France en 2020 et 2021
Initialement prévu le 28 juin, le Grand Prix de France est pour l'instant maintenu. Et pourrait peut-être même figurer en ouverture du championnat, si le GP du Canada venait à être annulé. Pour la FFSA et son président, difficile d'y voir clair pour le moment :
"La difficulté est de connaitre le point de sortie de cette crise et du dispositif de ce confinement, et cela pourra nous donner un peu de lisibilité quant à la tenue du Grand Prix de France. Cette organisation dépend également du promoteur international : la FOM (Formula One Management), qui est peut-être à même de prendre position sur le sujet."
"J’avais obtenu une inscription, prévisionnelle, du Rallye de France pour le championnat du monde de rallye 2021. Nous étions en train d’organiser des rendez-vous, plus politiques, puisqu’il faut que ce projet soit porté à l’échelle régionale. La crise met ce dossier dans une priorité moins absolu. Ça décale l’ensemble des discussions" précise-t-il.
Le report des Jeux Olympiques en 2021, pourrait également décaler d'un an les élections à la tête de la Fédération. Le règlement du comité olympique stipule que pour ses fédérations affiliés, des élections doivent se tenir dans les quatre mois, suivant les Jeux. Et dans un cas particulier comme celui-ci, c'est le ministère des sports qui tranche.