Une remontada, des bagarres à tous les niveaux et de la malchance pour d'autres.… Une fois de plus, le Grand Prix de France a offert un spectacle fabuleux sur le Circuit Paul Ricard du Castellet. Retour sur les pilotes et écuries qui sont sortis du lot et ceux qui ont perdu gros.
Les tops du Grand Prix de France
Mercedes : De retour aux avant-postes, Mercedes signe un doublé presque inespéré au vu du week-end. Souvent reléguée à plus d'une seconde face à Red Bull et Ferrari, l'écurie a su compter sur son duo de pilotes, solide en piste.
Dès le départ, Hamilton prend la 3ème place à Pérez. Le septuple champion du Monde résiste avec brio au Mexicain. Plutôt tranquille le reste de la course, il s'offre un quatrième podium consécutif cette saison, le premier aux cotés de George Russell. Le jeune britannique a été parfait dans ses choix. Au restart de la Virtual Safety Car, il surprend intelligemment Sergio Pérez pour lui prendre la 3ème place dans les derniers tours. Un résultat encourageant pour l'écurie de Brackley même s'il reste du travail pour redevenir compétitif.
Alpine : On s'attendait à une course difficile tant les performances d'Alpine étaient inquiétantes depuis vendredi. Mais en course, l'écurie française a répondu présente. Le duel avec McLaren a bien eu lieu entre les quatre pilotes. Fernando Alonso se permet même à la radio d'argumenter sa stratégie pour user les gommes des McLaren. À l'arrivée, c'est Alpine qui a eu le dernier mot.
Grâce à la 6ème place d'Alonso et la 8ème place d'Ocon, Alpine reprend la quatrième place du classement constructeurs pour 4 points devant McLaren (93 points contre 89). Le duel entre ces deux écuries sera l'une des attractions de cette deuxième partie de saison.
Carlos Sainz : On s'attendait à une remontada de sa part. Il a plus que répondu présent. Parti 19ème sur la grille, l'Espagnol est revenu jusqu'à la 3ème place au plus haut. Dans sa folle remontée, on notera son magnifique dépassement sur Russell à l'extérieur dans la courbe de Signes au 30ème tour. Mais aussi son combat avec Pérez 11 tours plus tard. À la limite, l'Espagnol plonge à l'intérieur dans le dernier virage. Il conclut son dépassement avec le DRS dans la foulée. Carlos Sainz sera élu pilote du jour et terminera 5ème du Grand Prix de France. Petit bémol : Sainz aurait pu jouer le podium si Ferrari ne l'avait pas fait rentrer sur la fin.
F1 - Grand Prix de France : victoire de Verstappen au Castellet devant les Mercedes
Les flops
Charles Leclerc : Encore une course à oublier pour Charles Leclerc. Pourtant tout était parfait. Le Monégasque conserve l'avantage de sa pole position au départ. Il parvient à garder Verstappen à bonne distance dès le premier virage. Mais au 18ème tour, le pilote perd le contrôle de sa Ferrari et heurte le mur de pneus. Son cri de rage en dit long à la radio. Plus tard, il admettra qu'il s'agit d'une erreur de pilotage et non d'un problème d'accélérateur. Leclerc laisse échapper de précieux points et voit ses chances de titre mondial s'éloigner un peu plus. Il accuse désormais un retard de 63 points sur Verstappen.
Sergio Pérez : Le pilote mexicain ne peut s'en vouloir qu'à lui-même. Au départ, il se fait surprendre par Hamilton qui lui chipe la 3ème place. L'abandon de Leclerc lui permet de récupérer sa position mais il peine à suivre le rythme d'Hamilton, pourtant moins rapide sur le papier. Au 42ème tour, Sergio Pérez est obligé de céder face à Sainz malgré une belle bataille. Pour compléter le tableau, il se fait encore surprendre, cette fois-ci par la Mercedes de Russell, au restart de la Virtual Safety Car, à trois tours de l'arrivée, ce qui lui coutera le podium. Il termine 4ème, plein de regrets. À l'arrivée Helmut Marko n'a pas été tendre envers le Mexicain : "Checo dormait au redémarrage, il a peut-être bu de la tequila hier (samedi)"
McLaren : L'écurie britannique est arrivée au Castellet avec le plus d'améliorations parmi les autres du paddock. Vendredi et samedi, les résultats étaient pourtant encourageants, surtout face à des Alpine en manque de rythme. Aux qualifications, Ricciardo s'arrête en Q2 tandis que Norris prend une belle 5ème place sur la grille. Mais en course, Alpine révèle son vrai visage.
Les deux équipes se livrent un duel tout le long de la course. Mais à l'arrivée, McLaren doit céder sa 4ème place au classement des constructeurs, au profit d'Alpine. Un échec donc pour l'écurie britannique.