SI Mercedes rafle tout sur son passage depuis 2014 en F1, ce n'est pas à l'écurie allemande de s'excuser, au contraire, Toto Wolff pense que c'est la faute du reste du peloton.
L'éternel question de la domination Mercedes. Est-ce la faute de l'écurie allemande, ou le retard des autres qu'il faut blâmer ? Si les Flèches d'Argent (ou Noires en 2020) sont bien parties pour dominer à nouveau le championnat, avec 3 poles et 3 victoires en autant de course, ce n'est pas pour autant un argument que la concurrence pourrait utiliser afin se dédouaner. Au contraire, Mercedes fait preuve depuis sept ans d'une remise en question perpétuelle, couplée d'un système aéro-moteur ultra efficace pour gagner en F1, et c'est Toto Wolff en personne qui l'explique :
"Si nous considérions que la saison 2020 est assurée, que c'est une promenade de santé, et qu'il s'agit simplement d'aller chercher le trophée à Paris en décembre, nous n'aurions pas gagné ces titres."
"La domination d'une seule équipe, que ce soit nous, que ce soit Red Bull dans les années 2010 ou que ce soit Ferrari au début des années 2000, c'est quelque chose qui est toujours un peu bizarre pour le championnat. Mais ce n'est pas à l'équipe qui a fait des progrès d'être perçue comme responsable de la prévisibilité du championnat."
L'an passé, le moteur Ferrari apparaissait comme le plus efficace de la grille. Et au regard de ce début de saison, la donne s'est complètement inversée. Au-delà de son ingénieux DAS, Mercedes a mis l'accent cet été sur le développement de son unité de puissance afin de rattraper son retard sur l'écurie italienne. Et à en voir les premières courses, le débat du meilleur moteur de la grille n'a même plus sa place.
"Nous adorons nous battre contre nos fantastiques concurrents, nous aimons lutter contre Ferrari et Red Bull, nous aimons voir les challengers comme Racing Point entrer dans le jeu, et par ailleurs, McLaren et Renault doivent trouver un moyen de revenir au premier plan. Je ne souhaite rien d'autre qu'une forte concurrence avec une issue incertaine à chaque fois que nous débutons les EL1 le vendredi, mais dans notre position, c'est très difficile de changer la hiérarchie à ce stade. Nous avons un objectif clé, qui est de terminer chaque week-end au meilleur de nos capacités en espérant marquer beaucoup de points, et de nous battre pour le titre. Il n'y a rien d'autre que nous puissions faire."
S'il y a bien un point qu'on ne peut pas enlever à Toto Wolff, c'est bien le mérite et le travail acharné dont fait preuve Mercedes chaque année depuis son retour en F1 en 2013. L'argent c'est bien beau, mais le boulot c'est mieux.