Récent vainqueur du GP de Monaco, dans la bataille pour le titre et récemment prolongé jusqu'en 2024, rien ne semble arrêter Sergio Pérez en ce moment. En effet, le Mexicain reste sur une série de 4 podiums en 5 courses et vient de remporter son second succès avec Red Bull, son 3ème succès en 3 saisons de Formule 1. Après avoir passé toute sa carrière à lutter dans le peloton, Checo a enfin une chance de briller et semble enfin la saisir. De quoi se poser des questions sur son statut chez Red Bull, d'autant plus que sa prolongation de 2 ans lui permet de regarder au long terme et donc, de se concentrer à 100% sur la performance.
Actuellement à 15 points de son coéquipier au championnat, le pilote Red Bull semble plus que jamais revêtir une casquette d'outsider sérieux pour le titre mondial. En effet, le Mexicain se montre très régulier cette saison et malgré un léger écart avec son coéquipier, Checo semble de plus en plus rapide et se rapproche des performances de Verstappen. Un constat qui pourrait même amener à se demander si le pilote de 32 ans serait en mesure prendre la place de numéro 1 au champion du Monde chez Red Bull.
Le futur, c'est Max Verstappen
Comme évoqué précédemment, Sergio Pérez vient de prolonger pour deux saisons chez la firme autrichienne. Il sera pilote Red Bull jusque fin 2024, il aura alors 34 ans. Un âge avancé mais auquel chaque pilote ne réagit pas de la même manière. Cependant Checo est en F1 depuis 2011 et en sera alors à sa 14ème saison dans l'élite du sport auto, de quoi nouer un peu de lassitude. Mais la lassitude ne sera probablement pas présente chez le Mexicain qui est, pour la première fois de sa carrière, en posture de se battre pour un titre.
Certes il y a l'expérience de Checo mais Max Verstappen n'est plus un débutant malgré son jeune âge. En effet, le Néerlandais en est à sa 7ème saison de F1 à seulement 24 ans. Avec déjà un titre de champion du Monde, de multiples victoires et poles positions, difficile de dire que Pérez a plus d'expérience que le Néerlandais au regard des statistiques de ce dernier. Cependant, après 14 saisons pour Checo, les années passées avec de mauvaises ou moyennes voitures lui ont sans doute permis d'améliorer son pilotage et de l'adapter à chaque voiture et réglementations. Une faculté très intéressante que le Mexicain peut mettre à profit cette saison avec la nouvelle réglementation.
F1 — Sergio Pérez prolonge avec Red Bull jusqu’en 2024
Est-ce que cela pourrait suffire alors ? En réalité, le juge de paix, c'est la piste. Cependant, Max Verstappen est sans doute moins impérial que les saisons précédentes. En effet, à Miami, on l'a vu éreinté après sa victoire. En Espagne, il est parti à la faute sans gravité mais a montré de la fébrilité. Et ce week-end à Monaco, le champion du Monde finit 3ème mais aurait très bien pu échouer au pied du podium sans l'erreur de Ferrari. Malgré son statut de leader du championnat, le pilote de 24 ans semble moins confiant que l'an passé. Reste à voir comment il réagira face à l'adversité que vont lui proposer Checo et Charles Leclerc.
En tout cas, chez Red Bull, pas de doute, le futur c'est Verstappen. Sous contrat jusqu'en 2028, le Néerlandais peut aisément envisager l'avenir sans se précipiter, prendre les courses une par une sans ce soucier de demain. Le fils de Jos Verstappen semble avoir toutes les clés en main pour rester le numéro 1 chez Red Bull compte tenu de ce contrat longue durée. Cependant, Pérez, qui vient de prolonger, n'a plus aucune pression sur les épaules et peut se tourner uniquement et à 100% vers sa saison.
Des relations qui peuvent se tendre ?
Malgré le fait que les deux pilotes semblent s'apprécier, il n'est pas du tout impossible que leurs relations se tendent en cas de bataille pour le titre. En effet, les deux pilotes peuvent avoir un tempérament très sanguin lorsqu'il s'agit de victoires et de trophées. On pourrait notamment citer les nombreuses tensions qu'il y a eu entre Ricciardo et Verstappen en 2018 ou encore la féroce bataille avec Hamilton l'an passé. Du côté de Checo, on pourrait aisément rappeler sa bataille avec Esteban Ocon où les deux sont allés au contact à de multiples reprises. On pourrait également rappeler le passage du Mexicain chez McLaren où il a montré son gros caractère à Jenson Button lors de la saison 2013.
Ces deux pilotes ne sont pas des enfants de cœur, cela ne date pas d'hier. Or, malgré tout, on les voit rigoler ensemble, travailler main dans la main sans broncher. Enfin sans broncher, seulement jusqu'à récemment. En effet, lors du Grand Prix d'Espagne, Sergio Pérez, alors en tête s'est vu intimer l'ordre de laisser passer son coéquipier. Une nouvelle fois… Cependant cette fois-ci, le Mexicain jouait la victoire. Il l'a laissé passer mais n'a pas hésité à faire connaître son mécontentement à son écurie. Alors que nous n'en sommes qu'au début de la saison, si la bataille continue, les tensions risquent de se faire sentir.
F1 — Pérez et Verstappen confiants pour leur relation en cas de bataille pour le titre
Checo est rapide cette saison, il l'a montré à Monaco. Malgré son accident en Q3 en Principauté, il semble confiant dans sa RB18. Sachant qu'il s'est d'ores et déjà montré rapide avec cette dernière, il n'aura à n'en pas douter, d'autres opportunités pour le reste de la saison. Et ce, dès ce week-end à Baku où le Mexicain a signé son premier succès avec l'écurie autrichienne l'an passé suite à l'erreur de Lewis Hamilton au restart en fin de GP. Ce circuit, Checo le plébiscite et pourra performer le week-end prochain lorsque le paddock se rendra en Azerbaïdjan.
En 2022, Sergio Pérez semble pour la première fois de sa carrière en mesure de se battre pour le titre. Avec 110 points en 7 courses, il réalise le meilleur départ de sa carrière en F1. Malgré le fait que son coéquipier soit un gros poisson, un champion du Monde, un recordman de précocité, le natif de Guadalajara peut avoir les capacités pour poser des problèmes au Néerlandais. Il ne semble, par ailleurs, pas impossible qu'il accède aux faveurs de son équipe, s'il est en mesure d'aller chercher le titre. Mais avant cela, il va falloir avoir les ressources pour éteindre et assombrir un Max Verstappen qui ne connaît que la lumière chez Red Bull depuis 2018.