Jeune retraité, Sebastian Vettel est revenu lors d'un entretien pour la Gazetta dello Sport, sur son amour pour Ferrari, la domination de Verstappen, sa vision de la F1 et les enjeux environnementaux.
Après 299 Grands Prix pour 53 victoires et 4 titres de champion du monde, Sebastian Vettel profite de son temps libre après son départ de la discipline en 2022.
Présent au Goodwood Festival of Speed ce week-end, l'Allemand en a profité pour accorder un entretien à la Gazetta dello Sport.

Accompagné de la Williams FW14B de Nigel Mansell et de la McLaren MP4/8/A d'Ayrton Senna, à carburant synthétique, qui font partie de sa collection, Sebastian Vettel en a profité pour réaffirmer son engagement pour l'environnement.
"Peut-être que le carburant synthétique ne sera pas la réponse à tous les problèmes, mais c'est un produit créé en laboratoire plutôt qu'extrait du sol. La F1 doit s'inspirer de ce type de processus pour jouer un rôle dans les enjeux environnementaux".
Il me manque la F2004 de Michael (Schumacher) qui a été pour moi la plus belle F1 jamais pilotée.
Sebastian Vettel pour la Gazetta dello Sport
L'ancien pilote espère que les événements survenus cette année permettront d'alerter les dirigeants sur le besoin de sensibiliser et d'agir sur cette cause : "Le monde change, même s'il y en a qui ne veulent toujours pas le remarquer, et je pense que c'est le travail de chacun d'essayer de faire quelque chose pour l'environnement. Regardez ce qui s'est passé à Imola, avec le GP annulé en raison des pluies ; à Miami trois semaines plus tôt, la même chose s'était produite, à Montréal, les incendies qui ont dévasté les forêts menaçaient le GP".
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"Il existe une corrélation entre les conditions météorologiques et le changement climatique. C'est pourquoi nous ne pouvons plus fermer les yeux. Et cela vaut aussi pour le sport automobile, car, en tant que fan je ne voudrais pas qu’il soit en danger."
Vettel, de retour en F1 ?
Alors que des rumeurs évoquaient une offre de la F1 pour Sebastian Vettel en tant que responsable de la durabilité environnementale, ce dernier confirme avoir parlé à Stefano Domenicali.
"J'étais à Monaco pour le Grand Prix et j'ai eu une réunion avec Stefano (Domenicali, PDG de la F1). La Formule 1 a beaucoup de responsabilités dans ce sens, mais c'est un discours global qui touche le monde entier, pas seulement celui du sport, car trouver des alternatives aurait un impact au-delà".
Sebastian Vettel bientôt de retour en Formule 1?
Est-ce qu'un retour du quadruple champion du monde en Formule 1 est possible ? Selon l'intéressé, pas dans l'immédiat : "J'ai eu beaucoup de propositions, mais je veux être libre de faire les choses que j'aime, passer plus de temps avec mes enfants. Nous avons fait plusieurs voyages en van, je veux profiter de ces moments le plus longtemps possible. Mais je sais déjà que le jour viendra où j'affronterai de nouveaux défis".
Verstappen, Red Bull, Alonso, De Vries : Sebastian Vettel juge la saison
Une première pause avec la discipline depuis 2007 et ses débuts en Formule 1. Une situation qu'il a longtemps redoutée au moment du début de saison 2023 : "Je dois avouer que je ne savais pas comment je me sentirais le jour où le championnat a repris. J'étais un peu nerveux, mais au final, je me suis bien amusé devant la télé. Je suis un homme heureux, je n'ai pas de regrets. Je ne regarde pas toutes les courses, parfois je regarde juste les temps forts. Disons que je ne suis pas surpris par le vainqueur (rire), mais la lutte derrière Verstappen est toujours amusante".
Alors qu'il a été dans la position de Verstappen au début des années 2010 dans la même écurie, comment voit-il la domination du Néerlandais ?
"Vous ne pouvez pas comparer les saisons et les époques. À mon avis, on doit juste apprécier la performance, la constance dont Max et Red Bull font preuve, leur capacité à gagner week-end après week-end. Ce n'est absolument pas facile, ni pris pour acquis. L'équipe doit être reconnue pour son excellent travail, mais le pilote aussi, car Max ne fait jamais d'erreurs. Regardez Sergio (Perez), ce n'est pas un mauvais pilote, mais il a fait quelques erreurs depuis le début de saison".
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Selon lui, il est possible d'envisager que Red Bull remporte les 22 courses du calendrier même s'il existe beaucoup de variables en Formule 1.
"Ce n'est pas impossible. Jusqu'à présent, seule McLaren s'en est rapprochée en 1988, Mercedes aurait aussi pu le faire. Même s'il y a toujours beaucoup de variables, un problème technique, une erreur, un accident… Mais en étant toujours devant, ils ont évidemment plus de contrôle sur ce qui se passe".

Sur le reste de la grille, il ne cache pas sa déception de ne pas voir Ferrari au top : "En tant que fan de Ferrari, ça fait mal. Je suis désolé de voir que l'équipe est incapable de se battre pour des victoires. J'espère qu'ils trouveront bientôt un moyen de le faire, mais ce ne sera pas facile".
L'Allemand n'a pas caché suivre sa dernière équipe qui a fait un bon en termes de performance avec Fernando Alonso, son remplaçant : "Je suis particulièrement heureux pour Fernando (Alonso), car il montre toujours qu'il a beaucoup d'envie".
Pour finir, Sebastian Vettel a tenu à avoir un mot pour Nyck de Vries, récemment évincé d'AlphaTauri au profit de Daniel Ricciardo : "Je suis content pour Daniel, il mérite d'être en Formule 1, mais en même temps, je suis désolé pour De Vries, ce n'est pas agréable, c'était une décision dure et brutale".