Suite à un Grand Prix d'Azerbaïdjan où le marsouinage a grandement fait parler, pilotes et chefs d'écurie ont fait part de leur inquiétude à propos de ce phénomène de rebonds. Hamilton peinant à s'extraire de sa W13, et Russell lanceur d'alerte, ont été les principaux évènements qui ont marqué ce week-end. Ces divers problèmes font écho aux propos tenus par Carlos Sainz. Ce dernier s'inquiétait, en mai dernier, quant au marsouinage possiblement dangereux pour l'état physique des pilotes.
Pour réduire ce phénomène et protéger les pilotes, la FIA a pris ses premières mesures quant à ces rebonds sur les F1 2022."À la suite de la 8ème manche du championnat du Monde de Formule 1 2022 de la FIA, lors de laquelle le phénomène d'oscillations aérodynamiques ("marsouinage") de la nouvelle génération de monoplaces de Formule 1 et son effet pendant et après la course sur la condition physique des pilotes ont à nouveau été visibles, la FIA, en tant qu'instance dirigeante de la F1, a décidé que dans l'intérêt de la sécurité, il était nécessaire d'intervenir pour exiger que les écuries apportent les ajustements nécessaires afin de réduire ou d'éliminer ce phénomène", a expliqué la fédération.
La directive de la FIA se concentre en deux principales consignes. Premièrement, les écuries devront procéder à un examen plus approfondi des planchers et patins. Elles devront revoir ces pièces à la fois en matière de design et d'usure observée. Par ailleurs, la définition d'un indicateur qui donnera une limite quantitative d'un niveau acceptable de marsouinage est en cours d'étude. Encore en cours d'analyse par la FIA, les écuries de Formule 1 étudieront également cette formule. Elles devront collaborer afin d'établir la meilleure réglementation possible pour tous. Les écuries ont d'ailleurs été encouragées à participer au processus de recherche à ce propos.
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Ces directives ne pourront pas s'appliquer directement à Montréal. En effet, la FIA procède à une batterie de tests et d'études sur ce phénomène. La fédération ajoute vouloir "des mesures qui réduiront la propension des voitures à manifester de tels phénomènes à moyen terme", afin d'établir d'autres axes d'amélioration à ce propos.
Enfin, la fédération a expliqué pourquoi avoir agi rapidement suite aux plaintes en augmentation exponentielle des pilotes. "La FIA a décidé d'intervenir après avoir consulté ses médecins, dans l'intérêt de la sécurité des pilotes. Dans un sport où les concurrents roulent habituellement à des vitesses dépassant les 300 km/h, il est considéré que toute la concentration d'un pilote doit être focalisée sur cette tâche et que la fatigue ou la douleur excessive d'un pilote pourrait avoir des conséquences significatives si elles résultaient en une perte de concentration. De plus, la FIA se préoccupe de l'impact physique immédiat sur la santé des pilotes, dont un certain nombre ont rapporté des douleurs au dos à la suite des récents Grands Prix."