Cet accident a rappelé de mauvais souvenirs à Haas et à la Formule 1. En effet, une voiture coupée en deux et qui génère un drapeau rouge rappelle en tous points l'accident impressionnant dont Romain Grosjean s'est sorti miraculeusement. Ce week-end c'était Mick Schumacher, avec une gravité et des conséquences bien moindres pour l'Allemand. Cet incident a tout de même laissé des traces chez les pilotes ce dimanche.
C'est notamment le cas du principal intéressé qui revient sur les circonstances et les causes de son accident. "C'était super bizarre", avoue Schumacher. "De ce que j'ai vu sur la vidéo, il semble que l'on ait roulé à 10 centimètres [de la trajectoire sèche], la roue avant est peut-être passée sur une zone humide ou quelque chose comme ça, ce qui a provoqué une glissade du train arrière. C'est à ce moment là que l'arrière a décroché, j'ai essayé de faire la correction et c'est pour ça qu'elle [la monoplace] est partie à gauche. C'est très, très malheureux et très agaçant".
Une fin incompréhensible pour Schumacher qui ne pensait pas voir sa voiture se désolidariser ainsi. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les causes du problème. En tout cas, c'est sur cette erreur que le week-end du pilote Haas s'est terminé. Une fin dommageable qui s'inscrit dans la lancée de 29 courses sans le moindre point pour le fils du septuple champion du Monde, Michael Schumacher.
Les réactions de la FIA et des pilotes
Suite à cet incident, la FIA a été interrogée sur ses choix de direction de course à Monaco. VSC, Safety Car puis drapeau rouge ont été les trois chapitres de l'après incident. Une procédure plébiscitée par la direction de course de la FIA, dirigée par Edoardo Fretas, que ce dernier a expliqué par la suite. "La procédure, qui a fait suite à l'accident de Mick Schumacher, consistant d'abord à déclencher la VSC puis la voiture de sécurité et le drapeau rouge, visait en premier lieu à neutraliser la course pour qu'elle soit sûre, puis à permettre à la voiture de sécurité d'être déployée au bon endroit pour éviter de devoir laisser passer des voitures, ce qui aurait ralenti la procédure de reprise", explique la FIA. "Le drapeau rouge a été agité lorsqu'il est apparu évident que les réparations de la barrière TecPro prendraient beaucoup de temps".
Certains pilotes ont également réagi à propos de cet incident. C'est notamment le cas de Pierre Gasly qui juge que la procédure de la FIA était très juste. "Quand j'ai vu la boîte de vitesses complètement sortie, c'était assez choquant", affirme le Français. "Ils ont pris du temps pour le drapeau rouge mais c'était la bonne chose à faire".
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Fernando Alonso a quant à lui donné un avis plus critique sur le sujet. En effet, selon lui, les poids ascendants des Formule 1 ne sont pas pour rien dans la violence des chocs. "Je ne crois pas que ce soit un problème de voiture", a-t-il avoué. "Ça vient de la force avec laquelle ça tape. Ces voitures sont très lourdes, elles font plus de 800 kg, donc l'inertie qu'il y a quand on va dans le mur est beaucoup plus élevée que par le passé. On a probablement appris quelque chose aujourd'hui".
Problème de sécurité, changement de règlementation du poids des voitures, procédures de sécurité, de nombreux éléments vont être étudiés suite à cet incident. Malgré le fait que Schumacher soit le seul fautif de son crash, la suite est quant à elle plus mystérieuse. En effet, les causes de cet accident demandent de plus amples questionnements.