Dacia lance son offensive 100% électrique avec la Spring. Proposée à un prix défiant toutes concurrences, cette citadine aux allures de petit SUV mise sur une offre complète, sans pour autant exceller.
L’électrique accessible à tous est là ! Et surprise, c’est Dacia qui décide de se lancer dans ce pari osé. Après une longue phase de teasing, la marque déploie enfin son premier modèle 100% électrique. D’ores et déjà disponible à la commande, la Spring joue la carte de la mobilité verte à prix cassé.
Au premier coup d’oeil, cette citadine s’impose comme le renouveau de la gamme Dacia. Comme la nouvelle Sandero, la Spring reçoit une face avant musclée, avec des feux travaillés et bien intégrés au bouclier. Au centre, la jolie calandre inclut la prise de recharge, logée sous le logo de la marque.




Si à l’avant le modèle met le paquet, l’arrière reste toutefois plus conventionnel. Les feux reçoivent tout de même un style inédit. Seul bémol, l’accès au coffre (290 litres) qui se fait via un bouton apposé directement sur la carrosserie. Un système peu pratique à l’usage… Avec ses 3,73 m de long et 1,58 m de large, l’auto prend des allures de SUV citadin, notamment grâce à une garde au sol de 15 cm et à ses petites roues de 14 pouces.
Un habitacle robuste
Une fois installés à bord, la Dacia Spring joue la carte de la sobriété. Certes l’abondance de plastiques durs est présente, mais en vérité, la petite électrique présente ce que l’on attend d’une citadine à bas prix. Instrumentation en partie digitale, écran tactile de 7 pouces et même un mode éco pour limiter la consommation d’électricité, tout y est !
Le constructeur dispose également de la climatisation, des feux automatiques, du limiteur de vitesse (pas le régulateur), du freinage d’urgence ainsi que 6 airbags. De quoi lui offrir une dotation complète en termes d’équipements.


La Spring se limite toutefois dans son habitabilité. Bien qu’à l’avant le conducteur et le passager seront correctement logés malgré une assise assez raide, derrière, l’espace est restreint… Deux adultes auront du mal à apprécier le trajet.
44 chevaux, c’est suffisant ?
Alors que Dacia met clairement en avant le tarif avantageux de sa Spring, une chose pourrait freiner les futurs acheteurs : sa puissance. En effet, l’électrique revendique 44 ch délivrés par le moteur synchrone à aimants permanents. Mais rassurez-vous, grâce à son poids de 970 kg à vide, les accélérations de 0 à 50 km/h sont franches !
Avec une vitesse de pointe limitée à 125 km/h, les insertions sur autoroute se révèlent difficiles. Mais là n’est pas l’objectif de la Spring. Grâce à ses 125 Nm de couple présents instantanément, la citadine est capable de maintenir les 80 km/h sur une route nationale. En ville, son gabarit et ses relances lui permettent de suivre le rythme du trafic urbain. Contre toute attente, le modèle évolue paisiblement dans les différents environnements. Mais les suspensions, trop raides à notre goût, rendent inconfortables les passages sur les pavés et les ralentisseurs.




Sur la route et malgré l’absence de barre antiroulis, la Dacia Spring s’avère être amusante en courbe. Difficile de hausser le rythme au volant de la petite électrique, notamment en raison d'une direction floue.
Côté autonomie, la Dacia Spring est homologuée en cycle mixte WLTP pour 230 km. Lors de notre essai mêlant routes de campagne, ville et autoroute, nous avons enregistré 210 km réels avec une consommation moyenne de 13,7 kWh. Contrairement à d’autres constructeurs, l’autonomie n’est pas trompeuse !
Pour recharger sa citadine électrique, la marque laisse le choix entre une prise domestique de 3,7 kW (8h30), une wallbox de 7,4 kW (4h50) ou une charge rapide DC de 30 kW max permettant de recharger à 80 % en moins d’une heure. Si vous avez, près de chez vous, l’une des rares bornes triphasées en 22 kW qui commencent petit à petit à équiper nos villes, votre recharge se fera au maximum à 6,6 kW.
L’électrique la moins chère du marché
Si la Spring n’excelle dans aucun domaine, son prix en revanche la place en haut de la liste des modèles électriques à acheter. Affichée à partir de 16.900 euros, la citadine haute sur pattes ne demande que 12.700 euros une fois le bonus écologique déduit. C’est près de 5.000 euros de moins que sa cousine, la Renault Twingo Electric !
Notre verdict
À la fois homogène et cohérente, la Dacia Spring s’installe au coeur du marché de l’électrique avec un atout principal : son prix. Si toutefois les équipements à bord restent perfectibles, le modèle peut compter sur une bouille sympa et surtout une autonomie honnête.
Grâce à cette nouvelle offre, la marque pourrait ouvrir la voie aux constructeurs premiums afin qu’ils proposent des modèles 100% électriques plus abordables…