Non, ce n’est pas la nouvelle Giulia… C’est un peu la déception puisque l’on attendait impatiemment la mise à jour esthétique de la berline italienne. Pour ça, il faudra attendre encore un peu !
Il y a tout juste un an, Alfa Romeo a décidé de prolonger la carrière du modèle en introduisant quelques nouveautés. Parmi elles, la version Veloce gonflée à 280 ch fait toujours figure de milieu de gamme, avant l’ultime sportive floquée de l’emblématique Quadrifoglio Verde.
À l’extérieur, la Giulia conserve donc son style avec des lignes harmonieuses et des formes galbées. En recevant le label Veloce, la berline gagne un diffuseur légèrement différent des versions standard. Celui-ci reçoit d’ailleurs une double sortie d’échappement. Derrière les jantes 19 pouces Competizione se cachent de gros étriers de freins peints en jaune. Le ton est donné !
Un habitacle toujours aussi soigné
Bien que l’extérieur de la Giulia n’évolue pas, Alfa Romeo a tenu à revoir les défauts des premiers habitacles du modèle. Résultat, le rafraîchissement paraît, là aussi, très subtil. La console centrale a été réaménagée afin de recevoir deux nouveaux porte-gobelets et un emplacement de charge par induction. Toujours réglable via la molette disposée au niveau de l’accoudoir, l’écran central de 8,8 pouces est désormais tactile.
Sur notre version d’essai, la Giulia Veloce présente un intérieur plutôt classique, avec toutefois un choix de matériaux remarquables de la part des designers. Les sièges et la partie basse de la planche de bord s’habillent d’un cuir brun, tandis que la console est recouverte d’aluminium brossé assez joli.
Aides à la conduite dernier cri
Pour pallier les manques de nouveautés esthétiques, l’Alfa Romeo Giulia peut compter sur une bonne dotation d’aides à la conduite. La berline dispose alors du niveau 2 de conduite autonome grâce au guidage dans la voie en complément du régulateur de vitesse actif.
Comme pour tous les autres constructeurs, ce système montre ses limites lorsque la visibilité devient plus difficile, ou si le marquage au sol n’est pas optimal. Dans ce cas, sans vous prévenir, les aides se mettent en défaut de façon parfois surprenante…
Une Giulia dévoreuse de virages
Comme l’a toujours revendiqué la firme italienne, les modèles doivent procurer de vraies sensations de conduite. Alors, une fois installé derrière le volant, la position de conduite très basse permet de ne faire plus qu’un avec la Giulia Veloce. À la pression du bouton start/stop directement incrusté sur le volant, le bloc 2.0l 4-cylindres essence laisse échapper un son discret, mais agréable.
Sur notre version d’essai, la berline forte de 280 ch gère uniquement sa puissance via les roues arrière. Le couple grimpe quant à lui à 400 Nm. Grâce à une boîte automatique ZF à 8 rapports ultra réactive, tant à la montée qu’à la descente des vitesses, la Giulia Veloce dévoile ses atouts de grande routière. En mode confort, le châssis fait preuve de souplesse et la consommation moyenne n'excède pas les 8 litres. Oui, le plaisir de conduite est bien là !
Mais si Alfa Romeo a décidé de mettre 280 ch sous le capot de la Giulia Veloce, c’est pour solliciter plus vigoureusement la pédale de droite. Du coup, une fois le mode Dynamic enclenché, la berline italienne se réveille un peu plus, notamment avec un son plus présent, une direction et des suspensions plus fermes.
Malgré sa transmission via les roues arrière, à l’approche d’un virage, la Giulia ne bronche pas. Elle avale chaque courbe avec une aisance remarquable, sans pour autant décrocher. La direction précise permet de placer l’auto assez tard, un bon point face à ses rivales allemandes parfois moins rassurantes.
Enfin, côté tarifs, l’Alfa Romeo Giulia Veloce est disponible à partir de 57.500 euros avec le 2.0 280 ch. La facture grimpe à 62.500 euros une fois les options additionnées. Face à elle, les Audi A4 et BMW Série 3 demandent un prix quasiment identique. Mais là aussi, les options augmenteront les tarifs aux alentours de 70.000 euros…
Notre verdict
Sans renoncer à ses origines italiennes, la Giulia Veloce offre le compromis idéal entre sportivité et confort. Malgré son gros manque de nouveautés extérieures, la berline de chez Alfa Romeo sait se montrer au goût du jour grâce à une présentation intérieure revue, mais surtout avec de nombreuses aides à la conduite proposées au catalogue. Forte de ses 280 ch et 400 Nm de couple déployés par le 4-cylindres 2.0l turbo, elle parvient à perpétuer la tradition du plaisir de conduite au volant d’une Alfa. Toujours aussi séduisante, la belle italienne demande toutefois un prix encore un peu trop élevé.
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