À l'heure des réglementations sur le thermique et des investissements en masse dans l'électrique, Renault et Geely s'allient pour développer des moteurs thermiques et hybrides.
Renault et Geely, suivis par le géant du pétrole saoudien Aramco, prévoient un investissement massif pour faciliter la production de moteurs thermiques et hybrides.
19.000 emplois, 17 usines, et 5 centres de recherche pour un investissement de taille: 7 milliards d'euros, partagés à 50/50 entre les deux marques. La part de l'addition de Renault, soit 3.5 milliards d'euros, représente environ 7.5% du chiffre d’affaires total de la marque en 2022.
Dacia, Renault et de Meo : les ambitions électriques du groupe
Une somme monstrueuse, que viendra sûrement alléger Aramco. D'après Renault, les pétroliers sont en train de considérer un investissement de taille dans l'entreprise conjointe.
"Nous sommes ravis d'entreprendre le périple qui nous permettra de devenir leaders dans les technologies hybrides, pour continuer à promouvoir des moteurs émissions plus basses pour les producteurs automobiles à travers le monde", annonce Eric Li, président de Geely.
C'est donc la division Horse qui intégrera une nouvelle compagnie possédée à moitié par Geely. Mais pourquoi ce revirement vers le thermique?
Ce projet paraît illogique et contre toute tendance économique actuelle: alors que l'Union Européene remet l'existence même du thermique en cause, Renault s'allie avec un autre géant de l'automobile chinois pour en maintenir l'existence.
La stratégie à double tranchant de Renault avec Geely

Renault croit en l'avenir de l'électrique, comme l'a montré maintes fois le patron Di Meo en réitérant son engagement dans la division Ampère. Cependant, les analyses du groupe figurent que plus de 50% des voitures en 2040 seront encore thermiques.
Le groupe annonce donc sa stratégie pour réduire les coûts des moteurs thermiques, tout en investissant également dans la recherche des e-carburants et de l'hydrogène, comme l'indique le communiqué du groupe:
Le litre de carburant synthétique à 2€, c'est pour bientôt
"L'investissement contribuerait à la recherche et au développement clés dans les solutions de carburants synthétiques et les technologies d'hydrogène de nouvelle génération. Les carburants synthétiques, y compris les e-carburants, et l'hydrogène font partie de la solution de décarbonation dans l'industrie automobile".
Le stratagème permettra à Renault de réduire les coûts de production pour le thermique et les hybrides tout en continuant à développer ses véhicules électriques.
La nouvelle entreprise débutera sûrement en 2023. Si la localisation des futures usines n'est pas révélée, on peut s'attendre à des projets de construction français. Le siège social, quant à lui, sera au Royaume-Uni, terrain neutre entre Français et Chinois.