Pour comprendre l'ambiance dans le garage Ferrari, il suffit de regarder l'attitude des deux pilotes à l'arrivée de la course Sprint. Sainz vient d'abord saluer Verstappen pour son résultat. La poignée de main entre lui et Leclerc est toutefois plus glaciale. Les deux coéquipiers se jettent à peine un regard. La bagarre qu'ils se sont livrés quelques minutes plus tôt en piste était parfois à la limite du crash.
À l'extinction des feux, Charles Leclerc et Carlos Sainz gardent leur position à la sortie du premier virage. L'Espagnol doit néanmoins batailler face à Russell jusqu'à l'épingle. Pendant 10 tours, Leclerc tient Verstappen dans sa ligne de mire à moins d'une seconde. Le Monégasque tente un premier dépassement sur la Red Bull mais le Néerlandais garde le leadership. Au 12ème tour, la Ferrari plonge à l'intérieur dans le virage 4. Cette fois ci c'est la bonne et le Monégasque creuse rapidement l'écart avec des gommes plus fraiches que Verstappen. Carlos Sainz imitera son coéquipier quelques tours plus tard. Le reste de la course se passe sans accroc et le doublé de Ferrari se profile.
F1 - Mercedes poursuit sur un bon rythme
Mais au 57ème tour, l'Espagnol perd son moteur qui prend feu et voit ses espoirs de podium partir en fumée comme sa voiture. Au final un résultat mitigé pour l'écurie italienne. Leclerc remporte la course mais Sainz est plus que jamais déçu, lui qui avait la deuxième place quasiment assurée.
Des allures de McLaren en 2007
Cette rivalité qui s'installe en interne peut conduire à des moments similaires à la saison 2007 chez McLaren-Mercedes. L'écurie britannique débauche de chez Renault le double champion du Monde en titre Fernando Alonso, associé au rookie Lewis Hamilton. Le reste de la saison est marqué par un conflit d'égo entre les deux hommes avec le Grand Prix de Hongrie en point d'orgue de cette rivalité. Au final, c'est Kimi Räikkönen sur sa Ferrari qui sera sacré champion du Monde en profitant de la mésentente chez McLaren. Hamilton et Alonso échouent à 1 point du Finlandais.
Pour le moment l'écurie au cheval cabré n'impose pas de consignes d'équipe. Mattia Binotto ne veut pas désigner de pilote N°1 pour le moment mais il se pourrait que les choses changent.