Alors que la Scuderia Ferrari avait retrouvé de la performance au Canada et en Autriche, l'écurie italienne semble être retombée dans ses travers à Silverstone. Charles Leclerc et Frédéric Vasseur sont revenus ce résultat décevant.
Après des qualifications où Charles Leclerc et Carlos Sainz avaient dû se contenter de la 4ème et 5ème sur la grille, le Grand Prix de Grande-Bretagne a été d'autant plus décevant pour les pilotes Ferrari.
9ème et 10ème au drapeau à damier, derrière la Williams d'Albon et l'Aston Martin de Fernando Alonso, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont vécu une course difficile entre des conditions pas optimales, une stratégie ratée et la malchance en piste.
La dégradation des pneus comme principal problème
En conférence de presse, Frédéric Vasseur a pointé du doigt un problème récurrent sur la Ferrari ; la dégradation des pneus : "Globalement, nous avons moins de dégradation qu'au début de la saison, c'était notre principal problème, mais ça reste insuffisant".
Selon lui, si la performance n'était pas au rendez-vous par rapport aux Mercedes et McLaren, la voiture de sécurité et la dégradation des pneus ont davantage pesé dans le mauvais résultat de l'équipe.
"Aujourd'hui, nous avions un manque de rythme par rapport à Mercedes, mais nous n'avons pas été plus mal lotis avec la dégradation. La voiture est toujours instable dans le vent. Nous savions d'avance que Silverstone allait être difficile pour nous. Là où nous avons le plus perdu, c'est avec la voiture de sécurité et avec la dégradation".
La stratégie
Conséquence directe de cette mauvaise dégradation des pneus, les mauvais choix au muret des stands concernant la stratégie.
Partis en mediums, les pilotes de la Scuderia Ferrari ont été parmi les premiers à chausser des gommes dures. Un choix qui a mis en péril le résultat de l'équipe comme l'explique Leclerc : "Je pense qu’on s’est arrêté trop tôt malheureusement, après ça je savais que ça allait être une course difficile”.
Un choix que Vasseur défend par cette peur concernant la dégradation des pneus : "Au moment de l'arrêt de Charles (Leclerc), nous nous battions avec Russell (qui était sur la gomme tendre). Nous avons eu peur de la dégradation et nous nous sommes arrêtés. C'était précipité, vous pouvez faire toutes les simulations du monde, mais il est difficile de déterminer à quel point le pilote pousse ou non. Nous n'étions probablement pas assez agressifs".
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Un manque de confiance dans les longs runs qui découle du peu de pratique de Leclerc ce week-end dans cette configuration. Absent des essais libres 2 pour problème électronique, le Monégasque et l'équipe manquaient d'informations sur les longs relais.
Pour finir, la voiture de sécurité n'a pas été en faveur de Ferrari qui avait déjà effectué ses arrêts, comme l'indique Leclerc : “En plus de cela, on a eu la safety car au pire moment puisqu’il y en avait pas mal de pilotes qui ne s’étaient pas encore arrêtés. Mais bon honnêtement, le plus gros problème, c’est qu’on n’est pas rapides".
Des conditions climatiques qui n'avantagent pas la SF-23
Depuis l'année dernière, une constante perdue chez Ferrari, le manque de performance sur des pistes humides ou avec beaucoup de vent, ce qui était le cas à Silverstone tout au long du week-end.
"Le vent aujourd'hui était extrême, comme à Miami. Notre voiture est instable dans le vent, même si je ne peux pas dire si elle l'est plus que les autres dans ces conditions", a avoué Frédéric Vasseur.
La suite ?
Le dirigeant français a tenu à rester positif même après ce résultat décevant et pense que Budapest conviendra mieux aux forces de l'équipe : "Je pense que la Hongrie convient mieux à notre voiture. Entre la deuxième et la neuvième position, la lutte est très serrée. Si la piste convient mieux à votre voiture, ou si vous préparez un bon set-up ou si vous avez un week-end propre, alors vous pouvez faire la différence".
Sans victoire cette saison, Vasseur a avoué croire aux chances de Ferrari de gagner une course d'ici la fin de saison.
"Quand on termine deuxième en Autriche, alors vous vous attendez à pouvoir gagner une course d'ici la fin de l'année. Nous nous battons avec Aston Martin, Mercedes, McLaren et nous visons tous à gagner tôt ou tard. La priorité est d'être premier dans ce groupe".