Valtteri Bottas a enfin décroché sa deuxième victoire de la saison à Sotchi, devant un Max Verstappen parfait, et un Lewis Hamilton brouillon. On fait le point dans ce relevé de notes du GP de Russie.
Le record de Michael Schumacher tiendra au moins un Grand Prix de plus. Au terme d'une course où de nombreuses erreurs ont été commises par Mercedes, Lewis Hamilton a laissé échapper la victoire au profit de Valtteri Bottas. Max Verstappen a lui parfaitement tenu son rang. Voici le relevé de notes du GP de Russie, dixième rendez-vous de la saison.
Les bons élèves
Valtteri Bottas
Le Finlandais a vécu une course à la Hamilton, c'est-à-dire plutôt tranquille. Serein après avoir décroché la troisième place en qualifications samedi, le pilote Mercedes n'a pourtant pas immédiatement pris les commandes du Grand Prix. Lewis Hamilton a fait de la résistance, mais a rapidement dû abandonner ses espoirs de victoire après avoir reçu une double pénalité de cinq secondes.
Une sanction qui ouvrait les portes du succès à Valtteri Bottas, de retour sur la première marche du podium après huit Grands Prix d'attente - sa seule victoire de la saison remonte au Grand Prix d'Autriche. Le Finlandais a parfaitement géré sa course, et s'impose devant son premier poursuivant au championnat, une sangsue néerlandaise prête à tout pour décrocher la place de dauphin.
Max Verstappen
Le Néerlandais a enfin marqué des points après deux abandons successifs à Monza et au Mugello. Sur un tracé qui ne réussissait pas vraiment à Red Bull jusque-là, Max Verstappen a été impérial, une nouvelle fois. Deuxième à l'issue des qualifications - à se demander si Bottas ne l'avait pas cherché quelque peu - Max la menace a profité de la pénalité infligée à Lewis Hamilton pour se hisser au deuxième rang.
Une course tranquille et maîtrisée pour le pilote Red Bull, qui repart de Sotchi avec 18 points dans l'escarcelle. Max Verstappen possède, après dix courses, le double de points de son coéquipier (128).
Ça fait mal !
Sergio Pérez
Discret, mais quatrième. Voilà ce qu'on retiendra du Mexicain ce week-end. Pas facile pour un pilote quelque peu mis à l'écart par son écurie, et qui ne bénéficie toujours pas des nouvelles évolutions sur sa monoplace, a contrario de Lance Stroll.
Sergio Pérez a pourtant fait le job à Sotchi, se jouant à merveille des Renault peu après le départ. Le pilote Racing Point s'est d'abord occupé de Daniel Ricciardo au restart de la course, avant de faire l'undercut à Esteban Ocon.
S'en est suivi pour le Mexicain, une fois de course la aussi, très tranquille - à huit secondes du podium, et surtout ) vingt secondes de Daniel Ricciardo (5e). Le Mexicain n'est plus qu'à un point de son coéquipier - avec deux courses en moins cette saison. Alors, c'est qui le patron chez RP ?
On en attendait plus
Renault
L'écurie française sort d'un nouveau week-end solide : cinquième et septième, les Renault remontent au classement constructeur et ne sont plus qu'à 7 points de McLaren (3e). La marque au losange a également dépassé son total de points de 2019, après seulement 10 Grands Prix. La constance est enfin de leur côté.
Mais à Sotchi, comme au Mugello, le podium était atteignable. Au vu du rythme affiché par les deux monoplaces en essais libres, l'espoir était permis. Mais aussi car Lewis Hamilton a rapidement été contraint de s'arrêter dix secondes, qu'Esteban Ocon était alors troisième, et Daniel Ricciardo juste derrière.
L'Australien a bêtement écopé d'une pénalité de cinq secondes pour ne pas avoir emprunté la voie d'échappement sur un échange de position douteux avec son coéquipier. Esteban Ocon terminera lui septième, à la lutte avec Daniil Kvyat (8e) dans les derniers tours. C'est ce qu'on appelle des montagnes russes, pour ainsi dire.
Never change, @danielricciardo 🎧 😍#RussianGP 🇷🇺 #F1 pic.twitter.com/CVHZ50I2NC
— Formula 1 (@F1) September 27, 2020
Lewis Hamilton
Le Britannique n'a clairement pas réalisé la course dont il rêvait, au contraire - la faute aux caméras de Netflix ? Coupable avec son équipe de deux erreurs fatales avant même que la course ne commence, Lewis Hamilton ne pouvait pas espérer mieux.
Il avait pourtant réussi à conserver sa pole au terme de la longue et interminable ligne droite de l'Autodrome de Sotchi. Mais le sextuple champion du monde est apparu nerveux lors des échanges radio avec son ingénieur de course, refusant d'admettre que son équipe et lui-même avait fait une grossière erreur lors de sa procédure de départ.
Lewis Hamilton terminera tout de même sur le podium, mais n'égalera pas le record de Michael Schumacher ce week-end. Ce n'est qu'une question de temps après tout.
Les cancres du week-end
Carlos Sainz
Sa course n'aura duré que deux virages. Cela peut arriver. Mais une telle erreur à ce niveau, un peu moins. L'Espagnol s'est sorti de la course tout seul, en percutant violemment le mur lors de son passage par la voie de dégagement.
Ce mouvement ne lui aurait coûté que quelques positions, et pourtant, le pilote McLaren a fait le choix d'y aller à fond, sur une portion de piste poussiéreuse, avec peu d'adhérence. Une erreur presque de débutant, qui a mis prématurément fin au Grand Prix de Sainz. Il aura au moins gagné une place dans ce relevé de notes à l'issue du GP de Russie.
A moment to forget for Carlos Sainz - as an error of judgement ends his race just seconds into the opening lap 💥#RussianGP 🇷🇺 #F1 pic.twitter.com/OxZcdsvoWC
— Formula 1 (@F1) September 27, 2020
Alex Albon
Ici aussi, l'ascenseur émotionnel est violent. Auteur de son premier podium en F1 au Mugello, Alex Albon espérait surfer sur ses bonnes performances à Sotchi. Que nenni. Seulement dixième à l'issue des qualifications, le Thaïlandais n'affichait aucun rythme, et se retrouvait même derrière Pierre Gasly et sa modeste Alpha Tauri.
En course, ce fut encore pire. Le pilote Red Bull a rapidement été relégué dans les derniers rangs, après avoir changé de pneus. Presque gênant, il s'est longtemps retrouvé à la lutte avec l'un de ses plus fidèles amis du paddock, George Russell (Williams).
Bien décidé à accrocher au moins un top 10 ce week-end, le Thaïlandais a de nouveau croisé la route de Pierre Gasly, et a été l'auteur de plusieurs manoeuvres douteuses. Des changements de trajectoire soudains qui lui ont valu une pénalité de cinq secondes à l'arrivée. Les week-ends se suivent mais ne se ressemblent décidément pas pour Alex Albon.