Le directeur de la stratégie chez Mercedes, James Vowles, a révélé les efforts déployés par l'équipe pour comprendre tous les aspects d'une voiture sale, à la suite d'une course mouillée.
Après le Grand Prix de Turquie, les monoplaces en sont ressorties sales comme rarement, recouvertes de terre et huile en tous genres. Les conditions humides au départ ont laissé la place à une piste qui n'a pas séché en raison des températures fraîches, et ont révélé les penchants aérodynamiques empruntés par chaque écurie.
Chez Mercedes, les monoplaces n'ont pas échappé à la règle, en particulier la voiture de Valtteri Bottas, seulement quatorzième, qui a subi une grande partie de la course, au cours de laquelle il est parti six fois à la faute, avant de prendre un tour, par son coéquipier Lewis Hamilton.
"Après la course, en particulier une course mouillée, vous pouvez voir que la voiture est couverte de débris, de terre, etc… a déclaré James Vowles. Nous faisons le tour de la voiture et prenons des photos de tous les éléments de celle-ci, ainsi qu'une vidéo autour de la voiture, juste pour nous assurer de la consigner et de la documenter."
Pour les fins suiveurs de la Formule 1, cette fin de course et les clichés publiés par les différentes écuries étaient une aubaine pour comprendre les différents outils et mécanismes déployés par chacun. Mais pour Mercedes, le problème était ailleurs après la course d'Istanbul :
"Il ne s’agit pas de comprendre l'aérodynamisme et les performances de la voiture, c’est de comprendre les dommages que nous subissons et l’état de la voiture à la fin d’un Grand Prix, poursuit-il. Clairement, dans le cas de Valtteri, c'était une donnée essentielle qui nous a permis de comprendre comment était sa voiture pendant la course."
"Il a subi des dommages après un accident dans les premiers tours avec une Renault [celle d'Esteban Ocon] et il a également ramassé un peu de ces débris et ils se sont retrouvés dans la bargeboard."
"Mais à la fin de la course, nous sommes en mesure de documenter cela et d'en faire un examen afin que nous puissions y revenir à l'avenir et que nos mécaniciens puissent jeter un coup d'œil et corréler les pertes que nous constations par rapport aux dommages qui étaient visibles sur la voiture."
La quête de la perfection chez Mercedes n'a semble-t-il pas de fin. Malgré un septième titre constructeur et pilote - acquis en Turquie - l'écurie allemande cherche à gommer ses failles, course après course, et se tourne déjà vers 2021 !