En F1, l'instauration du DRS en 2010 avait pour objectif de permettre plus de batailles en piste. Ce mécanisme laisse la possibilité aux pilotes de se suivre plus facilement. Mais selon la FIA, le système atteint ces limites.
Le DRS est devenu un avantage (trop ?) conséquent pour le pilote chasseur, notamment sur certains circuits. On se souvient cette année de la scène entre Leclerc et Verstappen, à Djeddah. Les deux pilotes luttaient pour être l'un derrière l'autre, afin de bénéficier du DRS. Une situation dont s'était plaint Horner, directeur de Red Bull, à l'époque.
"Le DRS est si puissant que l'on pouvait voir les pilotes jouaient au chat et à la souris quand ils freinaient au point d'accélération en entrée de virage. Je pense que nous devrions revoir la position de la zone de détection du DRS pour les années à venir. Nous voulons clairement éviter de nous retrouver dans cette situation."
Un avis que partage Nikolas Tombazis, directeur technique monoplace à la FIA : "Nous ne voulons pas que les dépassements soient inévitables ou faciles. Il faut que ce soit une bataille. Si cela se fait trop vite, on voit juste une voiture approcher, doubler et disparaître. C'est pire que d'être derrière et de se battre, en fait. Il faut trouver le bon équilibre".
Il ajoute : "Sur certaines courses, il est bien possible que nous devions réduire les zones DRS". Le Grec fait référence à des circuits comme à Monza ou à Mexico, où l'aspiration, à elle seule, permet aux pilotes de se suivre.
L'art du dépassement terni par le DRS ?
Ross Brawn, directeur sportif de la Formule 1, s'est aussi montré contre la tendance vers laquelle penche le DRS.
"Nous savons que les fans n'aiment pas le schéma : attendre la ligne droite, activer le DRS, dépasser, puis creuser un écart. Je pense que dans un monde idéal, le DRS devrait uniquement être utilisé pour arriver sur les talons de quelqu'un, afin de pouvoir lancer une attaque."
Il poursuit : "Je pense que nous ne devrions pas avoir peur de limiter le DRS, parce que ça ressemble un peu à 'vous vous mettez derrière quelqu'un, vous appuyez sur un bouton, vous dépassez'. Ce n'est pas très impressionnant. Et donc nous ne devrions pas avoir peur de réduire l'utilisation du DRS quand il s'avère clairement trop puissant".
Ces mots font échos aux projets développés par la F1 pour la nouvelle réglementation de 2026. De l'aveu du Britannique, les décideurs du championnat réfléchissent à un mécanisme de "DRS inversé" afin d'éviter les échappées des leaders.