Des grands gagnants et un immense perdant… Pour cette dernière course avant la trêve estivale, certains ont su jouer leurs cartes à fond, quand d'autres se sont sabordés. Retour sur les performances des pilotes et écuries du Grand Prix de Hongrie.
Les tops du Grand Prix de Hongrie
Red Bull : Une course parfaite de A à Z pour les deux pilotes. Max Verstappen remporte un Grand Prix qu'il ne s'imaginait pas gagner en partant 10ème. Le Néerlandais a eu un rythme d'enfer tout au long de la course et a effectué une magnifique remontée. Malgré un tête-à-queue en fin de course, le Néerlandais ne s'est pas déconcentré et a rattrapé tous ses adversaires, à commencer par les Ferrari.
Intouchable, Sergio Pérez retrouve lui des couleurs. En difficulté depuis vendredi, le Mexicain n'a pas lâché et s'est tout de suite mis au diapason de son coéquipier. Parti 11ème, il termine 5ème. Et que dire de la stratégie, réglée comme du papier à musique. Un timing excellent, des choix de gommes parfaits. En l'espace d'une course, la directrice de la stratégie Hannah Schmitz est passée de l'ombre à la lumière.
Mercedes : Les week-ends se suivent et se ressemblent. Pour une écurie qui s'attendait à souffrir sur le tracé, elle s'en est plutôt bien sortie. Parti en pole position, George Russell n'a pas tremblé au départ. Il conserve sa place à la sortie du premier virage, et livrera une belle bagarre avec Charles Leclerc. Le Britannique garde un bon rythme avec des gommes tendres. Il prendra une belle 3ème place.
De son coté Lewis Hamilton n'a rien perdu de sa classe. Parti 7ème, il effectue une course solide, en maîtrise avec les gommes. Tour à tour, il efface les Ferrari et son coéquipier pour s'offrir son cinquième podium d'affilée, le deuxième doublé consécutif pour Mercedes. Mieux que ça, on a enfin eu droit à une bagarre entre les 3 écuries. Vivement la reprise !
Sebastian Vettel : Comme un symbole. Il a été discret mais efficace. Le futur retraité de la F1 a fait sa course. Parti 18ème sur la grille, il effectue un départ canon. À l'aise avec une monoplace bien réglée, il prend le point de la 10ème place, grâce aux choix stratégiques judicieux d'Aston Martin.
Petite revanche par rapport au Castellet : l'Allemand, avec un meilleur rythme que Stroll, a été autorisé à dépasser le Canadien pour partir en chasse de l'Alpine d'Ocon. Depuis l'annonce de sa retraite, Vettel se sent libéré : "Je me sens mieux effectivement depuis mon annonce. Je passe plus de bons que de mauvais jours. Surtout ce dimanche, où on a pu mener à terme notre stratégie, qui a bien fonctionné. En partant 18ème, je finis juste derrière les Alpine, 5ème et 6ème sur la grille."
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Les flops
Ferrari : Les mots manquent. On est décidément bien loin des stratèges de l'époque Schumacher. Pourtant au départ, les espoirs de victoire étaient grands. Sainz, puis Leclerc, gardent Russell à portée de tir. Le Monégasque livre même une belle bataille avec le Britannique pour le leadership. À ce moment-là, la victoire n'est plus qu'une simple hypothèse. Mais tout bascule aux stands. Les deux pilotes sont appelés pour chausser des gommes dures. Pourtant Alpine, qui les avaient chaussés plus tôt, a donné l'indication aux autres de l'inefficacité totale de ces gommes. Visiblement les écrans étaient éteints dans le garage Ferrari.
Sur la ligne d'arrivée le résultat est sans appel : Sainz termine 4ème, impuissant face aux Mercedes, et Leclerc prend la 6ème place. Le Monégasque parlera de la stratégie comme d'un "carnage". Il accuse désormais un retard de 80 points sur Verstappen. Au classement des constructeurs, Ferrari laisse Red Bull à près de 100 points devant et voit revenir Mercedes à 30 points. Heureusement que la pause est là du côté de Maranello…
Kevin Magnussen : Dur à encaisser pour le pilote danois. Malgré les évolutions apportées à sa voiture, il n'a pesé à aucun moment face aux Alfa Romeo ou Aston Martin. Pire : Mick Schumacher a semblé plus à l'aise sans la moindre amélioration. À l'arrivée, c'est une pauvre 16ème place quand son coéquipier Allemand prend le 14ème rang, devant la McLaren de Daniel Ricciardo.
Daniel Ricciardo : Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Pourtant les espoirs de renaissance étaient là. Parti 9ème, on pouvait s'attendre de nouveau à une bagarre Alpine-McLaren comme au Castellet. Mais l'Australien n'arrivera jamais à jouer un rôle dans cette bataille. Heureusement que l'écurie britannique peut compter sur Lando Norris, qui termine devant les Alpine, 7ème.
Sur la ligne d'arrivée, c'est la 15ème place pour Ricciardo. En 13 courses le constat est dur à avaler pour lui : au classement des pilotes, il pointe à la 12ème place avec 19 points, derrière Magnussen. C'est 4 fois moins que son coéquipier, 7ème. Son avenir chez McLaren s'assombrit de jour en jour et la pause estivale sera déterminante.