Pour certains, la vente de l'écurie britannique fut un choc, mais pour d'autres, elle était inéluctable. Au cours du mois d'aout dernier, la nouvelle est tombée. Le fonds d'investissements américain, Dorilton Capital, rachète Williams et annonce le départ de Claire à l'issue du Grand Prix d'Italie.
Une décision difficile pour l'une des plus mythiques écurie de F1, créée il y a plus de 40 ans par Sir Frank Williams. Plus de quatre mois après avoir quitté le championnat - quelque peu éclipsée par la victoire de Pierre Gasly ce jour-là - Claire Williams est revenue sur les raisons qui l'ont poussé à vendre l'écurie familiale.
“Lorsque le Coronavirus a frappé, il fallait réfléchir à la situation dans son ensemble, à savoir comment nous allions reprendre la course et garder notre entreprise à flot pendant le confinement”, explique-t-elle dans une interview au New York Times. “Ensuite, la décision est venue de chercher des investisseurs ou de vendre. Nous n’avions pas le choix. Nous avions littéralement tout fait.”
Claire Williams est donc revenue sur les deux éléments-clés, à l'origine de cette décision :
"Le premier a été de sauver l'équipe", confesse-t-elle. "Quand je dis 'sauver l'équipe', je veux dire s'assurer que les gens ont la sécurité de garder leur travail, que l'équipe existe et a survécu."
"La deuxième raison était personnelle. Je voulais m'assurer que mon père en sortait avec de l'argent pour montrer son travail, pas qu'il s'en serait soucié."
"Mon père n’a jamais retiré un sou de l’équipe au fil des ans", a ajouté Claire Williams. "Je voulais m'assurer qu'il ait quelque chose à montrer, comme héritage. C'était aussi très important pour moi. J'ai ressenti cela de manière assez vive compte tenu de la position dans laquelle l'équipe occupait depuis de nombreuses années."
Si la situation n'avait pas été maîtrisée, l'équipe se serait engagée dans un processus de révision juridique connu sous le nom d'administration, alors que son père "s'en serait sorti sans rien".
Finalement, l'écurie britannique, aux neuf titres de champion constructeur, sera cédée au fonds d'investissements américain, Dorilton Capital, pour environ 200 millions de dollars. Mais pour la première fois de son histoire, l'écurie de Grove ne sera pas dirigée par un membre de la famille.