15 ans après le départ de Jean Todt, un Français prend les reines de la Scuderia. À 54 ans, Frédéric Vasseur aura la lourde tâche remettre Ferrari sur le droit chemin, avide de titres depuis 2008. Alors quelles sont les attentes qui entourent son arrivée ?
En rejoignant ce poste, le Français devient seulement le quatrième non-italien de l'histoire de l'écurie à enrôler le poste de Team Principal. Avant lui, le Suisse Peter Schetty, le Monégasque Marco Piccinini et le Français Jean Todt ont occupé ce rôle prestigieux.
"J'ai hâte de travailler avec l'équipe talentueuse et passionnée de Maranello, d'honorer l'histoire et l'héritage de la Scuderia Ferrari et d'offrir des résultats à nos fans du monde entier", a confié Vasseur à son arrivée.
Une acclimatation rapide
Frédéric Vasseur, qui prendra sa place le 9 janvier 2023, aura moins de 2 mois pour s'acclimater avant le premier Grand Prix de la saison à Bahreïn prévu le 5 mars. Durant ce laps de temps, le manager devra faire connaissance avec le millier de personnes impliqué dans l'équipe.
Un travail colossal attend le Français qui devrait, selon le Corriere dello Sport, délaisser certaines de ses activités (ART Grand Prix, le management de Théo Pourchaire) pour se concentrer entièrement sur son rôle chez Ferrari.
Selon le Corriere della Serra, le PDG de l'équipe italienne, Benedetto Vigna, devrait se voir confier des responsabilités au sein de l'usine.
Quant à Frédéric Vasseur, il est attendu afin "d'optimiser l'efficacité des arrêts, améliorer la communication, gérer le muret des stands et surtout la relation entre Carlos Sainz et Charles Leclerc".
"Mon travail à la fin n'est pas de prêter autant d'attention aux points positifs. C'est surtout d'essayer de comprendre où on a foiré, et s'améliorer", a précisé Vasseur.
Voilà ce qui résume la philosophie du Français et ce pourquoi Ferrari a été séduit par son profil, comme en témoigne Benedetto Vigna : "tout au long de sa carrière, Vasseur a réussi à combiner ses atouts techniques avec une capacité à faire ressortir le meilleur de ses équipes. Cette approche et son leadership sont ce dont on a besoin pour faire avancer Ferrari".
Les premières bases de travail
Selon le Corriere, quelques changements sont attendus au sein de l'organigramme de la Scuderia. Enrico Cardile, chef des châssis, devrait être promu directeur technique. Tandis qu'Enrico Gualtieri devrait se voir confier la direction moteur. Laurent Mekies devrait lui garder son poste de directeur de course.
La première mesure de Vasseur serait la recherche d'un chef stratégique. Selon Motorsport Italia, Ferrari recherche un profil d'expérience qui a déjà exercé au sein d'un top team. Iñaki Rueda est par conséquent sur la sellette et Ravin Jain devrait assurer l'intérim en attendant une "opportunité de marché".
L'objectif est d'être plus rapide et efficace dans les prises de décision de l'équipe, ce qui a fait défaut l'année dernière.
Quid de la relation Leclerc/Sainz
En rejoignant Ferrari, Frédéric Vasseur retrouvera Charles Leclerc, avec qui, il a déjà collaboré en F1 chez Sauber. Ce facteur n'est sûrement pas étranger à la venue du Français au sein de la Scuderia. De nombreuses rumeurs ont rapporté le fait que la piste avait été validée par Leclerc à l'époque. L'arrivée de Vasseur profitera-t-elle à Leclerc dans son statut de pilote numéro 1 ?
Selon le Corriere, le Team Principal ne devrait pas faire de choix, entre les deux pilotes. En tout cas, en début de championnat.
Le vice-champion du Monde s'est d'ailleurs exprimé sur l'arrivée du Français, à l'occasion du gala de la FIA. "J'ai déjà travaillé avec Fred dans les catégories de jeunes, où il a cru en moi. On a toujours eu une bonne relation".
Une relation qui pourrait permettre au pilote de 25 ans de trouver un cadre plus favorable au sein de l'écurie. "Il a toujours été très direct, très honnête et c'est quelque chose que j'apprécie chez lui", ajoute Leclerc.
Son coéquipier, Carlos Sainz s'est également exprimé sur la venue du Francilien. "C’est un changement qui apportera du mieux nous l’espérons. Chaque fois que quelqu’un de nouveau arrive, il y a une motivation supplémentaire, non seulement pour lui, mais aussi pour l’équipe. Mais il faudra lui laisser un peu de temps".