Nouvelles monoplaces, nouveaux problèmes. Le marsouinage, toutes les écuries l'ont connu avec ce nouveau règlement et beaucoup ont déjà réussi à le régler. Mais ce n'est pas le cas de Mercedes.
Tout d'abord, qu'est-ce que le marsouinage ? De par leur nouvelle conception, les monoplaces sont collées à la piste grâce à l'effet de sol. L'air s'engouffre par le dessous pour plaquer la voiture. Mais lorsque ce phénomène est trop prononcé, la monoplace rebondit, surtout en ligne droite. Un problème majeur pour les écuries qui tentent par tous les moyens de le gommer. Lors des essais hivernaux à Barcelone, Esteban Ocon en avait déjà parlé et donné son ressenti sur ce problème : "C'est quand même assez violent, c'est comme si on se cognait la tête contre le sol, ça résonne dans toute la voiture. Ça ne fait pas mal au coeur, non. Mais mal à la tête, oui, à répétition" explique le Français.
Il continuera en expliquant que ce problème est dangereux aussi pour le pilotage et pour le freinage en bout de ligne droite."La visibilité n'est déjà pas très bonne avec les grandes roues, si la voiture saute et qu'on arrive au freinage, on peut se retrouver avec du blocage de roues". En effet, Esteban Ocon évoque les nouvelles roues de 18 pouces, introduites au nouveau règlement.
Le “marsouinage” assez marqué sur la Ferrari ! Il reste du boulot !#F1 #F1Testing pic.twitter.com/RjDtKD3v7K
— Gazou (@paddock_inside) March 10, 2022
Mercedes n'arrive pas à s'en débarrasser
En cette nouvelle saison, les voitures souffrent de ce problème, en particulier Mercedes. Le Grand Prix de Miami arrive ce week-end, et l'écurie allemande compte améliorer sa monoplace afin de palier à ce fléau. Ce sera majoritairement au Grand Prix d'Espagne, qui aura lieu du 20 au 22 mai, que Mercedes apportera le plus d'améliorations pour réduire le marsouinage.
Toto Wolff, directeur de l'écurie Mercedes, cité par AMUS, évoque ces prochaines modifications : "Nous allons essayer quelque chose à Miami, puis à nouveau à Barcelone où nous avons roulé avec notre modèle de présentation lors des essais hivernaux et il y avait beaucoup moins de rebonds qu'avec la deuxième spécification que nous avons ensuite apportée à Bahreïn".
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"La comparaison entre les deux monoplaces devrait nous faire avancer un peu plus. Mais nous devons d'abord bien comprendre le problème, puis le verser sur un modèle mathématique pour le résoudre. Aussi douloureux soit-il, nous devons traverser ce moment, et il n'y a pas une issue rapide, du moins pas que nous voyons. Il ne sert à rien de corriger quoi que ce soit maintenant si vous ne savez pas à quoi ce "quelque chose" est censé ressembler. Si vous faites cela, vous risquez de faire pire que mieux".
Lors du Grand Prix d'Australie, Sir Lewis Hamilton n'a pas mâché ses mots quant au ressenti de la voiture : "Je dirais que cette ère de la voiture est la pire pour le marsouinage que j'ai jamais connue. Pour les gens qui regardent ça de chez eux, si la hauteur de voiture alterne entre haut et bas, lorsqu'on tourne, on ne sait jamais dans quelle position on va la récupérer. La voiture peut survirer ou sous-virer selon l'endroit où on la récupère. Conduire est un vrai défi, elle est comme un serpent à sonnette".
Des améliorations qui arrivent très rapidement. En attendant, Lewis Hamilton et George Russell devront se contenter de lutter pour des places de milieu de plateau.