Ce week-end, à Monaco, rien n'a été simple pour Ferrari. Entre qualifications et course, la Scuderia s'est retrouvée à maintes reprises en discussion avec la FIA. En effet dès samedi, les qualifications ont coûté cher à l'écurie italienne notamment lorsque Carlos Sainz a gêné Lance Stroll. Cependant, alors que leurs deux voitures ont signé les meilleurs temps des qualifications, une amende est venue gâcher la fête chez les Italiens.
C'est notamment l'avis de Mattia Binotto qui ne comprend pas les décisions de la FIA. "La situation du trafic à Monaco est toujours très difficile" avoue le team principal de Ferrari. "Et je pense que la communication radio est essentielle et pas évidente. Nous avons fait de notre mieux, nous pensons que l’entrave qu’il a faite n’était pas dangereuse, nous ne sommes pas très heureux de l’amende. Nous pensons que ce n’était pas le bon choix, parce que nous pensons qu’en tant qu’équipe et pilote, nous avons fait de notre mieux pour l’éviter à ce moment-là et ne rien faire de mal. On doit accepter ces décisions, cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec elles".
Un avis partagé par Sainz qui juge que sa pénalité n'a pas été attribuée à tout le monde. "Je ne peux pas compter les fois où j’ai été gêné à Monaco ce week-end, avec des manœuvres dangereuses ou non dangereuses. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi nous avons reçu une amende de 25 000 euros pour avoir gêné - je l’ai fait, j’ai accepté la faute et je me suis excusé auprès de Lance - et pourquoi d’autres cas ne sont pas étudiés, et d’autres personnes ne reçoivent pas d’amende pour exactement la même chose".
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Binotto partage les plaintes de son pilote. En effet, il estime que l'Espagnol gagnait sans la gêne qu'il a subi en course. "Carlos a été malchanceux parce qu’il a trouvé Latifi", déclare l'Italien. "Il était coincé derrière lui, avec des drapeaux bleus pendant deux secteurs, et sans cela, il aurait été devant [Sergio] Pérez. Il y avait des situations qui n’étaient pas en notre faveur car nous avons également fait quelques mauvais jugements".
Carlos Sainz partage ce jugement et l'a fait savoir lors du point presse de Ferrari le soir même. "Cela nous a coûté la course et il n’y a pas eu d’action", estime le pilote. "Et c’était une entrave claire. C’est là que nous voulons plus de clarté. Et nous voulons plus de cohérence. C’est aussi simple que ça. Vous pouvez comprendre la frustration et le sentiment que j’ai éprouvé, parce que je savais que ma course se jouait sur ce tour de sortie. Et dès que je suis sorti des stands, j’ai fait du patinage entre la zone sèche et la zone humide".
Sainz poursuit en accusant Nicholas Latifi de l'avoir gêné lors de son tour de sortie des stands. "Latifi a réussi à se faufiler devant moi. […] Il aurait parfaitement pu rester derrière moi au lieu de me doubler, alors que je devais rester à droite de la ligne jaune. A partir de là, j’ai dû le suivre de Massenet jusqu’à la sortie de Portier, il s’est dégagé dans le tunnel, mais à ce moment-là, j’avais déjà perdu la mise en température des pneus, et la possibilité de faire la différence sur le slick. […] Le fait d’être coincé derrière la voiture la plus lente de la grille sur la piste m’a coûté l’opportunité de rester devant Checo après le pitstop".