Silverstone s'apprête à recevoir les deux prochains Grands Prix de Formule 1 ce week-end et le suivant. Un sacré défi en cette période si précaire, et surtout avec si peu de temps pour s'y préparer.
La Grande-Bretagne va recevoir, pas un… mais bien deux courses en deux semaines sur son circuit fétiche. Pour Silverstone, organisé deux Grands Prix reste un sacré défi à relever. En temps normal, l'organisation d'une course de F1 peut prendre jusqu'à 18 mois. Mais alors comment les britanniques se sont préparés pour accueillir le "Grand Prix de Grande-Bretagne" et le "Grand Prix du 70e anniversaire de la F1", avec des règles sanitaires strictes en seulement 8 semaines ? Tout sauf un long fleuve tranquille…
"Nous devions avoir une bonne course de F1, intense et avec du public, si nous ne voulons pas avoir une année difficile. Mais malheureusement, cela nous a échappé."
"Le pays a été fermé, notre entreprise (Silverstone) a dû fermer ses portes, a expliqué Stuart Pringle, le directeur général du circuit, au Guardian.. Je n'avais aucune idée que les choses allaient devenir si mauvaises et si difficiles pour nous. Le 23 mars, nous avons fermé nos portes et personne n'a roulé sur la piste avant le début du mois de juin."
Mais avant que la F1 ne reprenne, beaucoup de conditions étaient requises. En toute logique, Silverstone a été l'un des premiers sondés pour accueillir un Grand Prix (7 des 10 équipes du plateau ont leur siège en Grande-Bretagne). Des rumeurs ont même circulé sur la possibilité de recevoir jusqu'à douze courses à Silverstone, si cela été une solution envisagée par la F1. Finalement, deux Grands Prix ont été retenus, et Silverstone a dû faire une croix sur l'accueil du public et sur ses recettes habituelles qu'un week-end de F1 peut engranger.
Comme nous vous l'expliquions un peu plus haut, l'organisation d'un Grand Prix peut aller jusqu'à 18 mois de préparation. Cette année, Silverstone n'avait que 8 semaines pour en organiser deux! Et c'est Alex Lacey, le directeur des opérations depuis 23 ans qui est en charge de chapeauter tout ce petit monde :
"L'instruction donnée à tout le monde était de commencer à partir d'une feuille blanche et de la construire pièce par pièce", dit-elle. "Cela a été un défi parce que la situation est en constante évolution par rapport à la pandémie. Les directives gouvernementales ont changé, les exigences de la FIA et de la F1 ont évolué en permanence. Dans de nombreux cas, nous avons eu l'impression d'avoir tourné en rond, un pas en avant et deux pas en arrière. Cela a été difficile, parfois frustrant mais vital."
Pour la tenue de ces deux Grands Prix, tous les scénarios ont été envisagés en amont. La directrice de la santé publique du Northamptonshire, Lucy Wightman, est impliquée dans le processus depuis son lancement. En cas de tests positifs, l'équipe de Lucy Whightman serait invité à examiner les différentes mesures nécessaires telles que la quarantaine et l'isolement des groupes de personnes concernés.
Pour rappel, la F1 fonctionne depuis la reprise par "bulles". Chaque team est composé de différents groupes en interne, qui travaillent à distance et en autonomie, afin de limiter la contamination et la diffusion du virus. Un système qui parait efficace, notamment en Hongrie, lorsque deux cas de Covid-19 ont été détectés.
Dernière mesure afin d'éviter que le public se rapproche du circuit, les routes autours de Silverstone seront complètement closes et seulement ouvertes aux riverains, et à ceux ayant un droit d'accès au circuit.
En 70 ans, Silverstone n'a jamais manqué à l'appel, et a toujours été présent au calendrier de la F1. Malgré le contexte actuel, l'histoire continuera de s'écrire en Grande-Bretagne.