Difficile d'être le coéquipier d'un double champion du Monde, chouchouté par son écurie. Helmut Marko, le responsable de la filière jeunes pilotes de Red Bull, s'est confié à propos des relations entre Max Verstappen et ses coéquipiers.
Selon Helmut Marko, l'éducation qu'a reçu le double champion du monde par son père, Jos, y est pour beaucoup : "Avoir Max comme coéquipier n'est pas une belle partie de votre carrière. Il est si spécial. Il a été formé de manière très dure par son père, mais avec beaucoup de succès".
L'Autrichien de 79 ans poursuit : "Par exemple, quand il avait moins de 10 ans, ils étaient en Italie et dès qu'il se mettait à pleuvoir, tout le monde allait s'abriter à la cafétéria. Max restait dehors, parfois avec les doigts gelés. C'est pourquoi il est si bon sous la pluie, il peut s'adapter très rapidement".
Pour Marko, peu importe la configuration de la monoplace, Verstappen reste hors de portée pour ses coéquipiers : "Ils (les coéquipiers) comparent leurs voitures à la sienne et se demandent comment peuvent-ils le battre. La réalité, c'est qu'ils ne peuvent pas, alors ils essaient de changer des réglages ou leurs styles de pilotage".
"Bien sur, vous ne pouvez pas accepter cette situation, mais à un moment donné il faut le reconnaître, Max est spécial. C'est juste pas possible de le battre et c'est mon boulot de leur faire comprendre. Est-ce cruel ? Je ne pense pas", conclut-il.
Depuis son arrivée, à 17 ans, chez Red Bull en 2015, Max Verstappen s'est incliné lors de ses trois premières saisons face à son coéquipier de l'époque, Daniel Ricciardo. Depuis la saison 2018, le Néerlandais a toujours surpassé son coéquipier au classement, étant même sacré deux fois champion du monde durant cette période.
Il y a quelques semaines, au Grand Prix Brésil, Sergio Pérez en a payé les frais. Malgré les demandes incessantes de son écurie de laisser passer le Mexicain, Max Verstappen n'a pas aidé son coéquipier dans sa lutte pour la deuxième place au championnat pilotes…
À l'arrivée, Sergio Pérez était mécontent. "S'il a décroché ses deux titres de champion du Monde, c'est grâce à moi".