C'est l'une des images fortes du Grand Prix des Pays-Bas de F1. La Ferrari de Charles Leclerc en attente, pendant de trop nombreuses secondes dans les stands, l'arrivée des pneumatiques intermédiaires. Mais alors à qui la faute ? Leclerc ou Ferrari ? Les deux ?
Elle menaçait le début du Grand Prix des Pays-Bas, et n'y a pas échappé. Dès les premières minutes, l'arrivée prématurée de la pluie a bouleversé les stratégies et le classement.
Dans les faits, Charles Leclerc a fait partie des premiers à s'arrêter. Le Monégasque était alors à 1 seconde de Sergio Pérez, grand gagnant du début de course qui est passé de la 7ème place à la tête de la course.
Après l'arrêt, le pilote Ferrari pointait 12ème, à 12 secondes du pilote mexicain. Retour sur l'imbroglio entre l'écurie et son pilote.
Lors du premier tour, la piste s'est retrouvée détrempée au virage 12, soit 2 virages avant l'entrée des stands. Pilotes et écuries ont donc eu peu de temps pour prendre la bonne décision, qui était de rentrer (cf Sergio Pérez ou Pierre Gasly qui ont fait un bond au classement).
Dans ces moments, le pilote doit se faire sa propre opinion tout en prenant en compte les informations météorologiques de l'équipe, et ça en quelques secondes, pour prendre une décision qui peut faire basculer le sort de sa course.
Alors comment expliquer que Red Bull était prêt à l'arrivée de Sergio Pérez contrairement à Ferrari ? Il semble que le facteur soit le timing de l'annonce des pilotes.
Ferrari surprise par l'arrivée de Charles Leclerc dans les stands ?
Alors que Pérez propose à son ingénieur de chausser les intermédiaires au virage 13, Leclerc, à la lutte avec Piastri, donne la consigne à son équipe dans la ligne de départ-arrivée, juste avant l'entrée des stands.
Une version confirmée par Frédéric Vasseur et le pilote lui-même après la course.
"Il nous a fait le call box, il était dans la pitlane donc c'était difficile d'être prêt, malgré tout je pense que c'était le bon choix, car on a dû perdre moins de temps et on a gagné des positions. C'est sûr que si on avait été prévenu 5 secondes plus tôt, on aurait gagné 5 secondes", a expliqué le dirigeant français au micro de Canal+ après la course.

Si de son côté Charles Leclerc n'écarte pas sa responsabilité, il pense que l'équipe aurait pu être mieux préparée au vu des conditions climatiques.
F1 - Charles Leclerc en passe de prolonger avec Ferrari, Sainz en négociation
“Je pense qu’on aurait pu être prêt un petit peu avant. Mais c’est clair que j’ai donné le message assez tard. Je savais que même si on allait perdre du temps dans les stands, ça allait être bénéfique parce que la pluie était juste beaucoup trop forte pour continuer sur les slicks. À la fin on a gagné pas mal de positions en faisant ça, bien qu’on en ait perdu dans le stand".
Une nouvelle erreur qui aura coûté cher à l'écurie italienne. Charles Leclerc a été contraint à l'abandon, tandis que Carlos Sainz a terminé à la 5ème place.
Ce week-end à Monza, Ferrari aura à coeur de performer devant une marée humaine acquise à sa cause.