En Europe, un cap symbolique vient d’être franchi : en septembre, les voitures hybrides ont pour la première fois surpassé les modèles essence en termes de ventes. Ce tournant confirme l’engouement pour l’électrification du parc automobile, bien que les véhicules 100% électriques connaissent une progression plus lente.
Les dernières données de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA) montrent une transition majeure. En septembre, les véhicules hybrides ont représenté 32,8% des nouvelles immatriculations en Europe, devançant ainsi les ventes de modèles essence, qui se limitent à 29,8%.
Ce basculement s’inscrit dans une tendance où les acheteurs européens se tournent de plus en plus vers des options plus écologiques, favorisant ainsi l’électrification du marché.
Des ventes en déclin, mais un tournant pour les motorisations
🚨 BREAKING 🚨
— ACEA (@ACEA_auto) October 22, 2024
📊🚗 European car sales figures for September are fresh off the press!
New car registrations dropped by 6% in September 2024.
Despite battery-electric vehicles making up 17% of the market in September, up from 14% last year, the year-to-date share has dropped… pic.twitter.com/papkwdafZ9
Si l’ensemble du marché automobile européen reste fragile, accusant une baisse de 6,1% des immatriculations par rapport à septembre 2023, une diminution moins marquée qu’en août, où elle atteignait 18,3%.
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Mais au-delà de cette baisse généralisée, c’est surtout la répartition des motorisations qui attire l’attention. La montée des ventes de véhicules hybrides témoigne d’un changement de cap dans les préférences des consommateurs, qui adoptent de plus en plus ces modèles combinant moteur thermique et électrique.
Des défis à relever pour les voitures électriques
Les véhicules électrifiés dans leur ensemble, englobant les hybrides rechargeables et les électriques, atteignent 56,9% des nouvelles immatriculations, contre 50,3% l’an passé.
Les voitures électriques, bien que représentant une part croissante du marché, affichent une hausse plus modérée, avec une progression de seulement 2,5% par rapport à septembre 2023, et un recul de 0,9% sur l’année.
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Ces résultats mitigés s’expliquent par plusieurs freins : un coût d’achat élevé, un réseau de recharge encore inégalement réparti en Europe, et des réserves de certains consommateurs quant à l’autonomie de certains modèles.
La chute des ventes de thermiques, reflet d’un changement de paradigme
Parallèlement, la baisse des ventes de modèles thermiques s’accélère. Les immatriculations de voitures essence enregistrent des baisses significatives dans les quatre plus grands marchés européens : en France (-31,9%), en Italie (-23,3%), en Allemagne (-15,2%) et en Espagne (-10,7%).
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Avec l’interdiction de la vente de voitures thermiques prévue pour 2035 en Europe, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les alternatives durables pour anticiper l’évolution du marché.
Pour les constructeurs européens, l’enjeu est désormais de réussir cette transition vers des motorisations "zéro émission". Mais certaines marques ont déjà fait marche arrière sur leur stratégie, comme Alfa Romeo ou encore Fiat, qui a décidé de ne pas basculer tout de suite vers le 100% électrique.
Mais la vitesse de cette transformation dépendra de l’extension des infrastructures de recharge et des efforts pour rendre les véhicules électriques plus abordables, tout en encourageant les consommateurs avec des politiques d’incitation adaptées.
Source : ACEA