La saison de F1 reprend ses droits ce week-end en Australie. De nombreuses interrogations résident. La forme des uns, la reconquête des autres… Tour d’horizon de cette saison 2020.
Plus que trois petits jours avant de les voir se battre. Les équipes de Formule 1 prennent place dans les paddocks de Melbourne, la saison 2020 va enfin démarrer. Et comme à chaque début de saison, de nombreuses questions restent pour l’instant en suspens. Voici notre top 5 :
1. Hamilton pour rejoindre Schumacher ?
Après une saison 2019 brillante, dominée de la tête et des épaules, Lewis Hamilton peut-il dès cette année égaler les 7 titres de champion du monde de Michael Schumacher ? Quelques années auparavant, ce record paraissait inatteignable, presque irréel, et pourtant, le Britannique pointe déjà le bout de son nez à l’orée de l’année 2020. Avec une écurie Mercedes six fois championne du monde constructeur de suite (un record), il y a de quoi espérer. Cette année encore, la firme allemande parait seule au monde, et même ses rivaux historiques (Ferrari et Red Bull) n’imaginent pas l’embêter.
Le sextuple champion du monde a cette année une occasion peut-être unique. Avec le virage entamé pour 2021 (innovations techniques, plafond financier pour chaque écurie…) par la Formule 1, les cartes pourraient être redistribuées. Et la domination Mercedes pourrait prendre fin. Des opportunités comme celles-ci, il n’y en aura pas des masses.
2. Verstappen, prétendant au titre ?
Le prodige hollandais de 22 ans sort d’une saison 2019 plus qu’aboutie. Avec 3 victoires (Autriche, Allemagne, Brésil) et 2 pôles au compteur, l’association Red Bull-Honda-Verstappen a de quoi faire frémir. Au point de devenir un prétendant au titre suprême ? Le pilote Red Bull y croit fermement. Connaissant le personnage, rien de surprenant.
Mais les prémices de la saison dernière ont montré la montée en puissance de Max Verstappen. Toujours aussi fougueux, mais bien plus régulier que les années passées, le troisième du dernier championnat du monde aura sa carte à jouer. Avec en ligne de mire, un bouillant Grand-Prix des Pays-Bas à domicile, sur le circuit de Zandvoort, le 3 mai prochain.
"I feel very honoured"@Max33Verstappen had the first taste of @CPZtweets in an #F1 car 🙌#DutchGP 🇳🇱 pic.twitter.com/74AhpPwisz
— Formula 1 (@F1) March 6, 2020
Pour sa quatrième saison au volant de la Red Bull, l’Hollandais compte bien monter le niveau d’un cran, et franchir la dernière marche de sa déjà brillante carrière, qui l’emmènera tôt ou tard au tire de champion du monde. Mais en est-il question dès cette année ? Premiers éléments de réponses en Australie, ce dimanche.
3. Renault, l’art du rebond
La saison 2019 n’a pas été la plus brillante pour la firme française. Depuis son retour en Formule 1 en 2016, Renault n’a cessé de grimper les échelons. Neuvième, puis sixième, jusqu’à la quatrième place en 2018, l’écurie avait de grandes ambitions pour la saison 2019. La signature de Ricciardo avait été le coup d’éclat d’une saison prolifique. Mais en F1, rien ne se passe comme prévu, c’est bien connu.
Galère sur galère et une cinquième place au championnat constructeur pour Cyril Abiteboul et ses hommes, pas de quoi sabrer le champagne. Pas de podium à se mettre sous la dent non plus, et ce même quand Nico Hulkenberg pointait en deuxième position d’un GP d’Allemagne complètement fou. Il finira dans le mur quelques tours plus tard.
Mais cette année 2020 s’annonce différente, espérons. Daniel Ricciardo sera accompagné du Français Esteban Ocon, sans baquet l’an passé. Une voiture complètement revue, notamment en terme de fiabilité, et une vitesse de pointe légèrement améliorée. Après des essais hivernaux intéressants, l’écurie française doit reconquérir son public, et redorer son blason au sein du paddock.
Ladies & gentleman, our Renault R.S.20 in its 2020 livery!#RSspirit pic.twitter.com/VE5Av8QGyi
— Renault F1 Team (@RenaultF1Team) March 11, 2020
Et ça commence ce week-end, pour le Grand-Prix d’Australie, si cher au natif de Perth, Daniel Ricciardo.
4. Ferrari peut-elle espérer quelque chose ?
Les années passent, et les titres s’éloignent. Champion du monde en 2007, Kimi Räikkönen est le dernier héritier d’une longue liste de pilotes victorieux chez la Scuderia. Et 2008 reste l’année du dernier titre constructeur. Autant dire une éternité. L’arrivée du quadruple vainqueur en Formule 1, Sebastian Vettel, n’y changera rien. Du moins pour l’instant. Et si Charles Leclerc a redonné du baume au coeur des tifosis, en remportant Monza l’an passé, la disette commence à être longue.
Surtout que cette année 2020 ne semble pas sortir de l’ordinaire. Les tests hivernaux de Barcelone n’ont pas été concluants pour Ferrari, et les propos de Mattia Binotto, patron de l’écurie, n’ont pas de quoi rassuré. “Je ne suis pas aussi optimiste que l’an dernier“ avait-il glissé notamment. Victime de problèmes moteurs, la Scuderia n’est pas au mieux, et leur pointe de vitesse n’est pas optimale.
L’écurie italienne a également fait parler d’elle ces derniers jours. En cause, l’accord confidentiel conclue avec la FIA, au sujet de l’utilisation de leur moteur en 2019. Accusée d’avoir contourner le règlement, la Scuderia est engluée dans une polémique dont elle se serait bien passée, acculée par les autres équipes du paddock.
Le début de saison n’est assurément pas de tout repos côté Ferrari. Et seul des résultats positifs en piste pourrait la faire souffler quelque peu, et ça, c’est pas gagné d’avance.
5. Haas et Williams, l’année du renouveau ?
D’un côté, les saisons se suivent et se ressemblent. De l’autre, la chute libre en 2019 fut terrible. Respectivement neuvième et dixième du championnat, Haas et Williams ont vécu une année compliquée, pas épargnés par les soucis.
Pour l’écurie américaine, la saison fut longue et pas de tout repos, ça c’est clair. Le duo Magnussen-Grosjean a encore faire parler de lui, avec comme point d’orgue, un accrochage à Silverstone. Au niveau de ses finances, l’écurie a du faire face au retrait de son sponsor principal, Rich Energy, en plein milieu de la saison pour ne rien arranger. Au terme de la saison, les deux pilotes n’ont pas pu faire mieux qu’une triste 16e et 18e place. Loin, très loin des attentes de l’écurie.
Pour sa cinquième saison en Formule 1, Haas se doit de rectifier le tir. Les essais hivernaux ont donné quelques satisfactions, selon les dires du boss Guenther Steiner. Mais prudence est mère de sûreté sera le maitre-mot de cette saison.
Côté Williams, difficile de faire pire que l’an passé. Un petit point en 21 courses, et des pilotes complètement largués, souvent relégués à plus de 2 voir 3 secondes du milieu du peloton. Cette année, la livrée définitive est arrivée à temps, (Williams n’avait pas participé aux deux premiers jours d’essais en 2019) et les résultats sont en nettes améliorations. Plus d’une seconde au tour, ce n’est pas difficile vous me direz.
Progress 👊
2019 #SpanishGP Quali vs 2020 #F1Testing Day 1
Ready to push on with Day 2 🔜pic.twitter.com/Tws5lLgKJs
— ROKiT WILLIAMS RACING (@WilliamsRacing) February 20, 2020
Mais les Britanniques partent de loin, très loin. Changement dans la staff technique, nouveau pilote pour accompagner George Russell, et une monoplace complètement revue. Avant le grand virage la F1 en 2021, Williams veut se rapprocher pour se rassurer, et surtout pour exister.