Malgré un podium à Bahreïn, Mercedes n'arrive pas à tirer la pleine puissance de sa monoplace. L'écurie allemande a pourtant joué la carte de l'innovation depuis le début de l'année avec une voiture dépourvue de ponton.
Le prochain Grand Prix est celui de Barcelone. C'est ce circuit qui sera le juge de la stratégie de Mercedes. La Catalogne a déjà accueilli les tous premiers essais hivernaux de la saison. Les ingénieurs pourront donc comparer les performances de l'actuelle W13 et de celle des tests de pré-saison.
Un retour en arrière possible
Il faut savoir que l'idée de Mercedes de rouler sans ponton n'a pas été introduite lors des essais hivernaux de Catalogne, mais à ceux de Bahreïn. Si les data montrent que cette stratégie est obsolète, l'écurie de Brackley peut songer à changer de cap. Toto Wolff s'est exprimé pour Motorsport quant à l'importance de ces récoltes, propos recueillis par Jonahtan Noble : "Barcelone sera clairement un moment où nous pourrons corréler les choses avec ce que nous avions constaté en février, et où nous pourrons recueillir plus de données. Ça m'ennuie aussi de répéter la même chose quant à la collecte de données et au fait d'expérimenter, mais c'est de la physique, pas de mystique, donc il faut tout décortiquer".
Une W13 bonne en théorie, pas en pratique
L'objectif principal de Mercedes est de savoir s'ils ont fait le bon choix en retirant les pontons. En théorie, le retrait de ceux-ci devrait améliorer les performances de la monoplace, mais il n'en est rien. Ce deuxième rendez-vous permettra de comparer les deux versions de la W13. La première version générait moins d'appui, mais était-elle meilleure ? Toto Wolff a parlé sur ce sujet : "La voiture présentée à Barcelone est clairement plus lente sur le papier, mais nous devons trouver comment faire en sorte que la voiture actuelle soit prévisible pour les pilotes".
Toto Wolff s'est exprimé sur ce potentiel changement : "Nous sommes toujours attachés au concept actuel, et il le faut. Si l'on n'y croit pas et que l'autre a 50% de chance, alors il fait changer maintenant. Nous sommes fidèles au concept actuel. Nous ne regardons pas ailleurs pour voir si ça nous plaît plus ou moins. Ça reste bon. En fait, avant de prendre la décision de passer à un autre concept, il faut comprendre où ça a mal tourné. Qu'est-ce qui est bon dans le concept et qu'est-ce qui est mauvais ? C'est une question à laquelle nous devons répondre. Je demande à ce que nous y répondions après Barcelone, car c'est là que nous aurons la corrélation réelle. Et là, on se regardera dans la glace et on dira : 'avons-nous eu tort ou pas ?'".