C'est une stratégie bien particulière employée par Renault. Alors que le SUV Captur propose dans sa gamme une version hybride rechargeable, sa petite sœur la Clio fait l'impasse sur cette technologie. La citadine française se contente d'embarquer une petite batterie de 1,2 kWh, rechargeable uniquement par la décélération et le freinage. Un choix bien particulier alors que la Peugeot 208, éternelle rivale de la Renault, s'offre dans une version 100% électrique.
Une compagne du quotidien particulière mais agréable
Malgré ça, la Clio E-Tech n'est pas inintéressante pour autant. Cette version renferme un 4-cylindres atmosphérique 1.6l de 91 ch associé à un moteur électrique pour une puissance totale de 140 ch. Une écurie suffisante et volontaire, aux accélérations efficaces.
La particularité du système Renault vient de la boîte de vitesse à crabots 6 rapports : quatre pour le thermique et deux pour l'électrique. Dénuée d'embrayage et de synchronisation, cette transmission nécessite d’emmener la mécanique dans les tours pour passer le rapport supérieur. Une habitude à prendre qui peut parfois brusquer un peu la conduite. Un mode spécifique de récupération d'énergie accrue permet de régénérer plus rapidement la petite batterie.
La ville, terrain de prédilection
Hormis ce petit détail, la Clio affiche une utilisation globalement agréable. En milieu urbain, son terrain de jeu, elle se repose sur sa batterie et permet alors de passer 80% du temps sans avoir recours au thermique.
Mais la consommation du moteur essence reste contenue avec 4 litres affichés sur notre trajet citadin. Une fois en dehors de la ville, le bilan est plus élevé. La boisson est engloutie à hauteur de 6 litres sur des axes plus larges.
L'habitacle est identique à celui des versions 100% thermiques. Notre modèle, doté de la finition RS Line, bénéficie des sièges au style baquet, ornés de surpiqûres rouges. C'est sur les petites routes sinueuses qu'ils révèlent toute leur utilité avec un maintien latéral efficace. Les suspensions souples préservent le confort sur les revêtements dégradés, même avec les jantes 17 pouces, comme c'est le cas ici.
Esthétique et polyvalente
Vu qu'il faut composer avec la disparition de la Clio RS, la finition RS aide à retrouver un look légèrement dynamique (ou en tout cas plus affirmé). Les boucliers sont spécifiques avec une lame grise à l'avant et un léger diffuseur à l'arrière. Des badges prennent place sur les ailes avant et le hayon.
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À l'intérieur, la finition, davantage travaillée avec des plastiques souples en partie supérieure et des touches de rouge, vient embellir la sellerie, les aérateurs et contre-portes. L'éclairage d'ambiance donne une atmosphère sympathique de nuit.
La présentation est homogène avec un écran tactile de 7 pouces (9,3 pouces en option) judicieusement positionné à portée de main, et d’œil. Derrière le volant en cuir, signé du logo Renault Sport, se trouve un combiné digital de 7 pouces qui centralise les informations de conduite. Un écran porté à 10 pouces en piochant dans la liste d'option. Laquelle propose aussi la caméra de recul dont est équipée notre modèle.
Équipements et prix
La RS Line adopte des fonctionnalités attendues sur un modèle de cette gamme avec l'aide au parking arrière, les rétroviseurs électriques, la climatisation automatique, le démarrage sans clé, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le freinage automatique d'urgence, l'allumage automatique des phares et le régulateur/limiteur de vitesse.
Dans cette finition RS Line et sa motorisation hybride, la Clio s'affiche à partir de 27.000 €. Le prix tombe à 23.400 € avec la finition Intens.
Toutefois, à l'inverse du Captur E-Tech, la Clio E-Tech n'est pas éligible au bonus écologique de 2.000 € mis en place par l’État. Cette aide ne concerne que les modèles hybrides rechargeables dont l'autonomie est supérieure à 50 km.
Notre verdict
Le choix de ne pas équiper la Clio d'une version hybride rechargeable pouvait laisser perplexe. Mais l'adoption de ce système permet d'éviter la contrainte de la recharge. Avec une transition homogène entre l'électrique et le thermique, la française est agréable à mener, aussi bien en ville que sur route. Mention particulière pour la finition RS Line et son style plus affirmé. Les sièges au style baquet se révèlent être un vrai plus dans les virages.