Déjà le 142e atterrissage pour ce prototype le 28 juin. À peine au sol, ses ailes et son hélice se sont rétractés en moins de trois minutes, transformant ce qui s’apparentait à un avion en une voiture sportive avec certes, un immense aileron arrière.
Un vol de bon augure
35 minutes auparavant, l’AirCar avait pris son envol avec aux manettes Stefan Klein, cofondateur de la start-up slovaque Klein Vision, qui a créé cet engin. Décollant de l’aéroport international de Nitra, la voiture volante a rejoint sa destination, l’aéroport international de Bratislava à une vitesse de croisière de 185 km/h et une altitude moyenne de 2 500 mètres.
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Pour décoller et atterrir, le prototype a besoin d’une piste, d’un permis (évidemment) et d’un brevet de pilote, ce qui est contraignant, mais elle a relié les deux villes en deux fois moins de temps qu’une voiture classique par la route. Un temps de parcours sans embouteillages qui fait rêver.
Aucune date de commercialisation n’a été encore annoncée, mais l’AirCar qui a déjà coûté 2 millions d’euros aura une petite soeur, plus puissante, déjà en pré-production. L’autre cofondateur, resté au sol pour ce vol, Anton Zajac, est très enthousiaste, « Ce vol ouvre une nouvelle ère pour le transport en double mode. Il fait de la science-fiction une réalité ».
Un modèle final tri-fonction!
L’AirCar 1 a réalisé ce vol avec un moteur thermique BMW V8 de 160 ch. Bien que le prototype puisse voler avec ça, la puissance est trop faible pour transporter des charges lourdes. Elle est donc limitée à emmener une charge maximale de 200 kg et n’offre que deux places. Néanmoins, une version trois et quatre places dotée d’un bimoteur est déjà à l’étude.
L’AirCar 2 devrait bientôt arriver puisque nous savons déjà qu’il sera équipé avec un moteur de 300 ch, qu’il aura une vitesse de croisière de 300 km/h et une autonomie de 1 000 km, un véritable avion ! Sauf qu’il recevra deux certifications, une pour la route avec un permis M1 et une autre pour voler avec une certification avion EASA CS-23. De quoi presque homologuer ce deuxième prototype pour la vente. Mais l’entreprise slovaque veut encore aller plus loin avec un modèle final qui pourra aussi… naviguer! De quoi faire mieux que dans Retour vers le futur et ainsi dépasser la fiction.
Mais la réglementation de la circulation de ce genre de véhicules risque de prendre bien plus de temps que leur création…