Difficile d'expliquer la course de Ferrari. L'écurie de Maranello avait pourtant les armes pour gagner. Mais la stratégie établie en a décidé autrement. Ce lundi, au lendemain d'une énième erreur qui pourrait être fatale à des cadres, les médias italiens sont acerbes après ce qu'ils qualifient de désastre.
Une course parfaite jusqu'au 40ème tour
Revenons au début de la course. Les Ferrari gardent leur position au premier virage, et Russell s'échappe légèrement avant que ses gommes tendres ne commencent à s'user. Une aubaine pour les Ferrari, chaussées en pneus mediums, qui réduisent l'écart sur le Britannique. Au 16ème tour, les rouges font même un coup de bluff en forçant la Mercedes à s'arrêter aux stands. Sainz s'arrête un tour plus tard, toujours en mediums. Leclerc box au 22ème tour, sur la même stratégie que l'Espagnol. On retiendra le magnifique dépassement du Monégasque sur Russell au 31ème tour, seule belle manœuvre de l'écurie dans cette course.
Tout bascule à 30 tours de la fin. Ferrari fait arrêter Leclerc, leader et dans un bon rythme, pour le chausser en gommes dures, qui ont la réputation de mettre du temps à monter en température. Le Monégasque se fait avaler par Verstappen au tour suivant. Sainz s'arrête au 48ème tour et chausse les gommes rouges, mais trop tard. L'arrêt est trop long (4.6s). Ferrari se rend compte trop tard de son erreur avec Leclerc, qui rentre à nouveau pour mettre les tendres. Sainz de son coté se fait doubler coup sur coup par les Mercedes, sur une meilleure stratégie.
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Quelle deuxième partie de saison pour Ferrari ?
À l'arrivée du Grand Prix, Charles Leclerc ne mâche pas ses mots. Il n'hésite pas à qualifier la stratégie mise en place de "carnage". Le team principal Mattia Binotto met la faute sur la voiture. "La voiture n'a pas fonctionné comme on l'espérait. Elle n'a pas fonctionné quels que soient les pneus", déclare le technicien italien. "Nos simulations nous disaient que les blancs pouvaient fonctionner mieux que ça". Difficile de mettre la faute sur la voiture, tant elle semblait compétitive en première moitié de course. Sur le plan comptable, le résultat est catastrophique : Charles Leclerc possède maintenant 80 points de retard sur Verstappen au championnat des pilotes, Ferrari est reléguée à près de 100 points de Red Bull.
Les jours à venir à Maranello s'annoncent extrêmement difficiles. La place de Mattia Binotto semble plus que jamais menacée. Il n'est peut être plus à exclure un éventuel départ de Charles Leclerc. Le Monégasque subissant depuis le début de la saison les problèmes de fiabilité combinés aux mauvaises stratégies. Des têtes pourraient tomber.