Enfin de retour au calendrier après 18 ans d'absence, le Rallye Safari devra surement attendre encore un peu. De passage à la télé nationale kenyane, le responsable de l'organisation Phineas Kimathi n'a pas su cacher son pessimisme quant au report de la manche prévue du 16 au 19 juillet.
La vigilance est de mise. De retour après 18 ans d'absence, le Rallye du Safari au Kenya va peut-être devoir attendre encore un peu alors qu'un report ou une annulation serait à l'étude. Du moins, c'est ce que le responsable de l'organisation a laissé entendre, lors d'un entretien sur la télévision nationale kenyane.La course prévue comme septième manche de la saison pourrait, comme ses compères argentins, portugais et italien, être reportée à plus tard. Selon Phineas Kimathi, responsable de l'organisation du rallye, une décision pourrait intervenir d'ici au "17 avril" comme il l'a exprimé sur la chaine nationale NTV.
Même si la situation n'est pour l'instant pas hors de contrôle au Kénya, où 158 cas officiels et 4 morts liés au coronavirus ont été recensés, "que se passera-t-il pour les étrangers (pilotes, commissaires, équipes, public, organisations) ?" Souligne-t-il.
Les équipages ne sont pas certains de s'y rendre non plus
Du côté des équipes et pilotes qui participent au championnat du monde de rallye et donc à cette manche, la tendance serait plutôt de prendre un minimum de risque. Selon les informations du site DirtFish, elles ne seraient pas en faveur d'un déplacement dans une région jugée “à risques“ . C'est le cas notamment du boss de Hyundai Motorsport, Andrea Adamo :
"Je ne sais pas exactement comment la situation se présente. Je ne veux pas être mal compris, et je sais qu'après la phrase que je vais dire, quelqu'un va créer une polémique, mais nous devons être réalistes et je dois prendre soin de mon équipe."
"Sommes-nous sûrs qu'en juillet, nous pouvons être à l'aise avec l'idée d'envoyer 90 personnes au Kenya pour participer à un rassemblement ? En ce moment, je ne le suis pas," explique l'Italien, au franc-parler que même la crise actuelle n'affecte pas.
"C'est une période difficile et nous avons suffisamment de difficultés ici, ajoute-t-il. J'adorerais être là, c'est quelque chose qui est dans le calendrier et c'est quelque chose que nous devons défendre, mais pas à n'importe quel prix."
Toyota sur la même longueur d'ondes
Même son de cloche chez Toyota, qui continue tout de même de bâtir une voiture taillée pour ce Rallye, sans y croire toutefois :
"Je ne comprends pas pourquoi nous ne disons pas déjà c'est terminé, déclare le directeur technique, Tom Fowler. Faire un Safari, c'est très rude et différent de tout ce que nous avons fait auparavant. Nous ne sommes pas les seuls à commander des pièces spécifiques pour ces voitures. En ce moment, nous fabriquons ces pièces et planifions la construction de ces voitures, c'est du temps et de l'argent. À mon avis, nous travaillons sur des voitures qui ne seront jamais utilisées."
Toujours selon DirtFish, une décision devrait tomber dans la semaine, quand à la décision d'un report ou d'une annulation du Rallye du Safari au Kenya. Il s'agit d'une question de jour dans tous les cas.