On l'attendait depuis des mois… Et la voilà enfin ! Voici la première sportive de Ferrari à s'équiper d'un bloc V6 hybride ! Baptisé 296 GTB, le modèle rend hommage au passé de la marque en optant pour un moteur V6, initié par les Dino 206 et 246 GT. Mais ce choix n'est pas anodin pour la firme au Cheval Cabré puisque depuis 2014, les F1 sont équipées de V6 hybrides.
À l'époque, Enzo Ferrari n'était pas d'accord pour placer un "petit moteur" dans ses voitures, avec la peur d'abimer le prestige de la marque. Mais un évènement bousculera les choix du Commendatore. À seulement 24 ans, son fils Dino, décède d'une maladie génétique. Lui qui avait notamment participé à l'élaboration du V6 destiné initialement à la course. Enzo avait alors décidé de créer la Dino afin de décliner des versions GT avec un 6-cylindres.
Une nouvelle ère pour Ferrari
Pour cette nouvelle Ferrari 296 GTB, les ingénieurs ont travaillé pendant des années sur le bloc V6 3.0l biturbo. Ouvert à 120° et placé en position centrale arrière, il développe 663 chevaux. Mais grâce à l'ajout d'un moteur électrique de 167 ch, la nouvelle berlinette revendique pas moins de 830 chevaux (à 8000 tr/min) et 740 Nm de couple (à 6250 tr/min) en puissance cumulée.
Le tout s'associe à une boîte de vitesses DCT à huit rapports avec Ediff. Logé entre le moteur et la boîte de vitesses, le module électrique MGU-K permet à la 296 GTB d'optimiser ses accélérations. Tandis qu'un embrayage placé entre le moteur thermique et le moteur électrique assure le découplage des deux blocs en mode 100% électrique. Grâce aux deux gros turbos, logés au coeur du V6 pour améliorer la répartition des masses, les performances proposées sont stratosphériques.
Ferrari annonce un 0 à 100 km/h abattu en 2,9 secondes. Le 0 à 200 km/h est claqué en 7,3 secondes et la vitesse maximale est perchée à 330 km/h. Le poids de la 296 GTB est relativement contenu avec 1.470 kg sur la balance, pour la version Assetto Fiorano. Avec une répartition des masses de 40,5 % à l'avant et 59,5 % à l'arrière, la sportive proposera toujours une agilité du train arrière propre aux emblématiques berlinettes.
Sans surprise, les ingénieurs de la marque italienne proposent une aérodynamique très poussée. La 296 GTB opte pour un aileron arrière actif. Celui-ci permet de générer une charge pouvant aller jusqu'à 360 kilos à 250 km/h. D'ailleurs, deux radiateurs montés devant les roues avant donnent de l'air au moteur et à la boîte de vitesses, qui eux mêmes refroidissent la batterie.
Comme sur la SF90, une variante Assetto Fiorano sera proposée. Allégée de 30 kg, cette version reçoit une panoplie d'éléments aérodynamiques en carbone.
25 kilomètres en tout électrique
Comme sa grande soeur la SF90, la nouvelle 296 GTB est hybride rechargeable. La première Ferrari à proposer une telle architecture en version propulsion, hormis la F1 de la Scuderia. Les deux blocs partagent un système appelé TMA (pour Transition Manager Actuator) qui permet d'utiliser conjointement les deux moteurs, ou bien d'utiliser uniquement le moteur électrique.
Alimentée par une petite batterie d'une capacité de 7,45 kWh, la berlinette autorise jusqu'à 25 kilomètres en tout-électrique.
Côté style, Ferrari ne bouscule pas les codes. On retrouve un dessin assez proche de la récente F8 Tributo. La marque confie toutefois s'être inspirée de la mythique 250 LM de 1963, avec notamment des ailes bien galbées. La ligne, à la fois simple et épurée, se marie parfaitement avec les optiques modernes.
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Le capot moteur parfaitement horizontal, comme sur les 206 et 246 GT, est vitré afin de pouvoir admirer ce nouveau bloc. L'arrière s'inspire largement de la SF90, avec des feux fins, ainsi qu'un diffuseur relevé. La grosse nouveauté se situe au niveau de la sortie d'échappement, qui, positionnée au centre, apparaît via un seul appendice.
Un intérieur soigné
À l'image de l'extérieur, Ferrari choisit un environnement simple et épuré pour l'intérieur de sa berlinette. Basée là aussi sur l'habitacle de la SF90, la planche de bord de la 296 GTB reçoit deux écrans, un pour l'infodivertissement et une grande dalle pour l'instrumentation. La firme italienne porte toujours une grande attention aux détails choisis au niveau des panneaux de portes et des sièges, avec des jolies surpiqûres !
La Ferrari 296 GTB débute à partir de 269.000 euros. La version Assetto Fiorano demande quant à elle 302 000 euros. La nouvelle berlinette devra faire face à sa seule rivale pour le moment, la McLaren Artura. En revanche, malgré son prix de 228.000 euros, l'Anglaise dispose de seulement 680 ch grâce à son bloc V6 hybride.