La nouvelle Audi RS3 est enfin là. Toujours forte de 400 ch issus de son bloc 5-cylindres, la compacte sportive gagne en dynamisme, notamment avec des nouveaux éléments techniques.
Elle avait frappé fort en 2011, très fort même, au point de concurrencer tout de suite le haut de gamme des compactes sportives.
Il faut dire qu’elle avait de très beaux arguments cette RS3 première génération, enfin surtout un : son moteur. De loin, sa sonorité s’apparente à un V10 alors qu’il n’en est rien, c’est bien un 5-cylindres en ligne turbo, développé depuis les années 80.
Mais un très beau moteur ne masque pas les défauts intrinsèques dûs à la conception. Sa transmission Haldex et son système de freinage ont empêché la petite sportive d’Audi d’être la meilleure.
En ligne droite, elle était imbattable, mais dès qu’il fallait enchaîner les virages, l’histoire était toute autre… La voiture était trop raide et les freins chauffaient bien trop vite, en perdant rapidement en performance. Mais ça, c’était avant ! Audi lance une nouvelle version quasi irréprochable.
On garde le meilleur et on corrige les défauts
Pour cette nouvelle génération, le bloc EA8855 Evo de 2.5 litres offre toujours 400 ch. Le couple atteint désormais 500 Nm, c'est 20 Nm de plus que sa devancière. Soyez rassurés, ce qui fait la beauté et le caractère depuis toujours de la RS3 ne change pas. Mais Audi a écouté les critiques, notamment sur les freins.
La marque allemande confie : “ses disques ventilés et percés à l’intérieur mesurent 375 sur 36 mm à l’avant et 310 sur 22 mm à l’arrière. Ils sont donc plus grands et plus larges que sur le modèle précédent.
Les éléments de contrôle du flux d’air améliorent le temps de refroidissement des freins de 20%. Cela permet de réduire plus rapidement les pics de température lors des freinages brusques, tout en conservant la même sensation à la pédale. En outre, cela réduit également l’usure des plaquettes de freins, qui sont 15% plus grandes et sans cuivre”.
À noter que des freins carbones seront proposés en option. Une nouveauté, peut-être encore plus importante, c'est la fin du Haldex. Ce système qui empêchait de pouvoir jouer pleinement avec la compacte sportive a été retiré au profit de la transmission de la nouvelle Golf R. Résultat, la nouvelle Audi RS3 est plus joueuse !
D’autres nouveautés sur l'Audi RS3
Le pont arrière est maintenant doté d’une fonction torque vectoring et de deux embrayages, permettant de répartir le couple reçu sur le train arrière à 100%, sur une seule roue.
En mode “RS Torque Rear”, l'Audi RS3 tient une place pour le prochain Fast and Furious en se transformant en véritable “drifteuse”. Audi fait passer sa petite sportive d’un parfait modèle pour une drag race, à une auto plus maniable.
À l’intérieur, pas de changements majeurs même si le badge RS est mis en évidence un peu partout. Mais si vous aimez la marque allemande, vous apprécierez toujours le design affiné, sobre et d’une qualité vraiment exceptionnelle avec des finitions parfaites.
Des performances à un certain prix
Chaussée de pneus semi-slick Pirelli Trofeo R (proposés en option), la nouvelle Audi RS3 effectue le 0 à 100 km/h en 3,8 s. C'est mieux que sa principale rivale, la Mercedes A 45 AMG et ses 3,9 s. Mieux, avec le pack RS Dynamic, la sportive aux anneaux peut atteindre 290 km/h en vitesse de pointe, ce qui en fait la plus rapide des compactes sportives. Sinon, cette vitesse est limitée entre 250 et 280 km/h selon les options.
La version berline de cette nouvelle Audi RS3 sera proposée à partir de 71.000 €, 70.000 € pour la Sportback. À cela il faudra ajouter le lourd malus écologique. Avec des émissions maximales données à 201 g/km de CO2 par Audi, le malus sera au maximum de 15.506 €, à ajouter au prix du véhicule, mais le malus de 30.000 € est évité.
Cette nouvelle Audi RS3 a de quoi faire rêver. Un rêve qui touche déjà à sa fin puisque c’est la dernière RS 3 qui logera une motorisation 100% thermique. La prochaine devrait laisser la place à de l'électrification.
Source : Audi Sport