Après une première génération quasiment passée inaperçue, la nouvelle Toyota Mirai à hydrogène va faire ses débuts en France. Son arrivée est prévue pour la mi-2021.
C'est une révolution ! Pas seulement au regard de son fonctionnement à hydrogène, mais déjà au niveau du style. La nouvelle Toyota Mirai abandonne les lignes torturées et très expressives (disons cela comme ça) de la précédente mouture. Le dessin de la carrosserie devient davantage fluide avec une proue lissée aux phares légèrement froncés.
La poupe accueille un bandeau lumineux tandis que le profil s'étire de 8 cm pour atteindre 4,97m. Une augmentation permise par l'utilisation de la base qui sert pour le moment à la Lexus LS. La chute de toit fuyante accentue la sensation de longueur de l'ensemble. Malgré les apparences c'est un couvercle de malle qui donne accès au coffre et non un hayon.
Habitacle moderne
À l'instar de la carrosserie, la planche de bord est moins clivante dans son dessin. Elle se dévoile en longueur et accueille un écran tactile de 12,3 pouces. Un combiné digital prend aussi place derrière le volant.
L’ensemble paraît plus cossu que sur la première génération avec des sièges au style enveloppant. À voir si cette apparence soignée, dans le style d'une berline premium, se confirme lors d'une prise en main.
Au chapitre de l'habitabilité ce sont cinq occupants qui peuvent prendre place à bord. Toutefois il faudra vérifier si la chute du pavillon ne pénalise pas la garde au toit à l'arrière. Le volume de coffre n'est pas encore connu, mais les espoirs veulent qu'il soit plus accueillant que les 361 litres du modèle remplacé.
Révolution technique complète
La Mirai ne fait pas comme tout le monde. Elle occupe une place dans le marché très restreint des modèles à hydrogène. Sur la technique la nouvelle Mirai embarque trois réservoirs capables de contenir 142,2 litres d'hydrogène (soit 5,6 kg). L'autonomie passe donc à 650 km contre 500km auparavant.
La puissance du moteur électrique est également en hausse avec 184 ch disponibles contre 154 précédemment. Une cavalerie suffisante pour mouvoir les 1 900 kg de la berline nippone. Malgré ce poids conséquent, la Mirai peut se rassurer avec une répartition des masses quasiment à 50/50.
La transmission change également et marque la fin de la traction pour ce modèle qui passe désormais aux roues arrière motrices.
Un prix normalement en baisse
Le plus gros handicap d'une voiture à hydrogène, c'est son prix. Certes, il est possible d'effectuer un plein pour 13€/kg d'hydrogène (en France), et en 5 minutes, donc de rouler presque au même prix qu'une berline essence. Cependant produire ce type de véhicule coûte cher.
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Avec un ticket d'entrée situé à 78.000 euros, l'ancienne Mirai souffrait d'un manque d'arguments pour inciter à débourser autant face à des modèles électriques ou hybrides. Sa remplaçante devrait cependant être moins onéreuse avec des coûts de production maîtrisés.
Un tarif en baisse de 20% devrait donc être de mise pour celle qui espère se vendre mieux que la première version, écoulée à 11 000 unités dans le monde. L'arrivée de cette nouvelle mouture est prévue pour la mi-2021 alors qu'elle entame sa carrière aux États-Unis.
Il reste néanmoins encore beaucoup de défis à relever pour les modèles à hydrogène, entre production, transport et surtout distribution du carburant.