Alors que la mesure était sur le point d'être définitivement votée, l'Allemagne se rebelle finalement contre la fin des véhicules thermiques en Europe prévue pour 2035.
C'est un retournement de situation ! Depuis l'an dernier, l'arrêt définitif de la production et la vente de véhicules thermiques neufs plane au-dessus de l'Europe. Votée par les 27 pays de l'Union européenne, puis approuvée par le parlement européen, cette interdiction s'inscrit dans une volonté de transition énergétique de l'industrie automobile. Mais cette dernière est loin de faire l'unanimité…
Du côté des automobilistes, beaucoup ne sont pas prêts à passer à l'électrique. D'autant que la motorisation n'est pas la plus vertueuse pour l'environnement… Les constructeurs sont quant à eux obligés d'investir massivement dans des technologies et des infrastructures pour continuer à vendre des véhicules.
De plus, plusieurs pays ont annoncé s'opposer à cette mesure. Il y a quelques semaines, l'Italie rejoignait la Pologne et la Hongrie pour faire face à l'interdiction du thermique en 2035.
Cette fois-ci, c'est un acteur majeur de l'industrie automobile qui vient d'annoncer s'opposer à cette mesure. Il s'agit de l'Allemagne, qui, depuis le début des débats, ne s'était pas exprimée sur le sujet.
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Le ministre des transports allemand, Volker Wissing, a déclaré qu’il ne peut approuver définitivement la mesure. Autrement dit, l’Allemagne menace de bloquer le vote qui devrait avoir lieu le 7 mars prochain.
Le carburant synthétique comme argument pour sauver le thermique
Pour nos voisins allemands, ce qui pose problème, c'est l'exonération prévue pour les carburants synthétiques. En effet, l'Allemagne est très impliquée dans le développement de cette solution vertueuse pour l'environnement. D'autant que depuis quelques années, Porsche investit à coup de milliards dans ce carburant aussi appelé eFuel.
Malgré des discussions en faveur de l'exemption des carburants de synthèse, l'Union Européenne a décidé de ne pas l'intégrer à la décision finale.
Comme poids lourd de l'industrie automobile, l'Allemagne devrait être entendue par les instances européennes. Le pays espère ainsi repousser au plus tard la fin du thermique, tout comme l'Italie, la Hongrie et la Pologne.