La crise sanitaire avait pourtant amené du positif sur la route ces deux dernières années. En 2021, 53% des propriétaires de véhicules étaient considérés comme des bons conducteurs. En ce début d’année, ils ne sont plus que 50%. Une chute considérable qui fait ressortir le comportement dangereux de certains automobilistes, notamment dans l’usage de leur smartphone. Un constat alarmant qui n’arrive pas seul. Le non-respect des limitations de vitesse en ville est également de mise.
Du jamais vu sur la route
Aujourd’hui, la plupart des usagers sont connectés, qu’ils soient à pied, à vélo ou encore au volant. Il nous guide mais malgré tout, nous mets en danger, le smartphone. Selon l'association Axa Prévention, 80% des automobilistes utilisent leur téléphone au volant. Un gain de 11 points par rapport à 2021. En se penchant davantage dans les détails, près de 52% d’entre eux passent des appels, 34% envoient des SMS et 24% consultent leurs notifications !
Pourtant, le principal motif de consultation du téléphone reste la programmation du GPS avec 45%. Un chiffre d’autant plus surprenant, que les systèmes d'infodivertissement permettent directement cette manipulation. La loi condamne l'usage du téléphone au volant, mais pas celui des affichages numériques de plus en plus omniprésents.
« L’usage du téléphone au volant est responsable de plus en plus d’accidents graves et mortels sur les routes françaises. Passer un appel avec ou sans kit main libre multiplie par trois le risque d’accident. Si tous les usagers regardent leur téléphone, alors qui regarde la route ? » explique Éric Lemaire, Président de l’association Axa Prévention.
Automobilistes : 3 réflexes à adopter pour être plus écolo
Pour un portable tenu en main, l’infraction est sanctionnée d'une amende forfaitaire de 135€ et un retrait de 3 points sur le permis. De plus, depuis le 22 mai 2020, une rétention de permis est possible en cas d'une autre infraction au Code de la route. Cette suspension peut aller jusqu'à 6 mois.
La ville, propice aux excès de vitesse
De nombreux excès de vitesse ont lieu en ville. En effet, le concept de « ville 30 » se généralise et gagne de plus en plus de métropoles et de communes. Près de 250 d’entre elles ont d’ores et déjà adopté cette limitation, tandis que d’autres comptent l'adopter prochainement.
Malgré cela, près de 72% des conducteurs n’intègrent pas cette limitation de 30 km/h. Par ailleurs, 79% d’entre eux déclarent faire des excès de vitesse quel que soit le type de route. Le plus inquiétant est que près de 32% de ces sondés affirment rouler à plus de 65 km/h en agglomération, une hausse de 5 points en un an.
Les Français prêts à revoir leurs déplacements
La bonne nouvelle, c’est que les Français sont prêts à agir en faveur de l’écologie dans leurs déplacements. Près de 70% des automobilistes ont l’intention de changer leurs habitudes. Un bon point, sachant que le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) ne cesse d’émettre des alertes. Aujourd’hui, 64% des Français ont l’intention de limiter leurs déplacements et 61% ont l’ambition d’adopter des modes de transports actifs (marche, vélo, trottinette…).