Lors du premier Grand Prix de la saison en Australie, McLaren a été contraint de se retirer, à trois jours de la course, avant de laisser son équipe quatorze jours en confinement.
À Melbourne début mars, la F1 devait lancer sa saison 2020 comme à l'accoutumée. Mais à trois jours du Grand Prix d'Australie, McLaren annonce deux cas de Covid-19 au sein de son équipe, et envoie une partie de son équipe en confinement.
Un choc pour le reste du paddock, qui sera contraint d'annuler la course quelques heures après.
"Quand on m’a dit ’vous pouvez sortir et faire cela’, je ne le voulais pas"
Pour son partenaire Mind, McLaren a laissé ses employés revenir sur ses quatorze jours de confinement, et l'épreuve que l'écurie britannique a dû traverser :
"On nous dit d’abord que ça va durer 14 jours", explique le coach performance, Sergio Stelitano. "Même ça, dans ma tête, je l'avais bien accepté. On était coincés en Australie pour 14 jours, mais quand vous commencez à y penser, vous réalisez que ce n’est pas 14 jours en Australie, mais 14 jours dans une chambre."
"Je pense aussi qu’il y a eu toutes les petites choses que l’on a commencées à faire à ce moment-là. Le groupe WhatsApp, par exemple, était fait pour rire et s’amuser, mais après un certain temps, j’ai noté que tout le monde devenait silencieux."
"Après environ une semaine, l’humeur a commencé à changer, raconte lui, Andrew Salt. Je pense qu’on a réalisé, c’était en tout cas le cas pour moi, que l’on n’avait parlé à personne ni entendu personne depuis quelques jours, et on se sentait presque obligés de prendre des nouvelles, car on était dans une situation similaire."
Marc Cox, un des mécaniciens responsables de l’équipe, revient lui sur le contrecoup de ces 14 jours d'isolation, et notamment du port du masque, pas encore obligatoire à ce moment-là :
"Quand on m’a dit ’vous pouvez sortir et faire cela’, je ne le voulais pas" se souvient-il. "Même moi, à ce moment-là, j’ai trouvé ça étrange. J’avais passé très longtemps à vouloir sortir de cette chambre, et y être autorisé me faisait penser qu’ils ne me laissaient sortir qu’une heure, mais que je n’allais pas vouloir revenir dans cette chambre."
"C’était très étrange et à ce moment-là, nous étions les seuls à porter un masque. On se sentait déjà isolés, mais c’était encore plus irréel d’être la seule personne à porter un masque."
La vidéo complète est à retrouver ici :